LudoEducatif

Romancier styliste, poète lyrique, critique mordant, musicien techno-classique, polémiste libertaire, autobiographe douloureux, prof autonome de l’art narratif. Vit à Berlin - 75% de votes à gauche aux dernières élections :-) (CDU 20%, FDP quelques %, et extrême-droite = 0. Le pays fasciste, aujourd’hui, c’est la France.)

  • Les cultures enclines au viol et les cultures sans viol. Les études interculturelles | Sexisme et Sciences humaines - Féminisme
    http://antisexisme.wordpress.com/2013/01/09/cultures-du-viol-1

    Les cultures que Sanday appelle « cultures sans viol » sont des cultures où le viol est rare. Le viol n’y est pas totalement absent, mais il est socialement très désapprouvé et il est puni sévèrement.
    iroquois2

    La société iroquoise est matrilinéaire

    Chez les Touaregs du Sahara, quand une femme dit non à un homme, celui-ci n’insiste pas et ne va pas se montrer jaloux d’un camaradeplus chanceux. Les Pygmées Mbuti de la forêt Ituri, les Jivaro d’Amérique du Sud ou encore les Nkundo Mungo d’Afrique, sont également des cultures où le viol semble quasi-inconnu1. Beaucoup de sociétés matrilinéaires sont des cultures sans viol5. Ainsi, la plus grande société matrilinéaire du monde, celles des Minangkabau d’Indonésie, est une culture sans viol6. C’est aussi le cas des Iroquois5.

    Dans ces cultures, les femmes n’ont pas peur du viol quand elles sortent seules. L’anthropologue Maria-Barbara Watson-Franke raconte que, quand elle avoua à une guide Guajiro (Amérique du Sud) qu’elle avait peur de se promener la nuit dans le désert, cette dernière lui dit qu’elle ressentait la même chose. Mais lorsqu’elle lui narra comment un homme l’avait une fois attaquée en Europe, la femme Guajiro la regarda étonnée : « Tu as peur des gens ? Oh non, il n’y a pas de quoi. Moi je pensai aux serpents ! » 5.

    En réalité, les interactions entre hommes et femmes sont très différentes chez les cultures enclines au viol et les cultures sans viol. Dans les cultures sans viol, les femmes sont traitées avec beaucoup de respect, et les rôles reproducteurs et producteurs des femmes sont prestigieux1. Bien qu’il puisse y avoir une certaine division sexuelle dans les rôles et les privilèges, les deux sexes y sont considérés comme équitablement importants1. Les hommes de ces cultures reconnaissent l’autonomie et l’autorité des femmes5. Chez les Minangkabau, les hommes se comportant de manière trop virils sont peu désirables socialement, et ne sont pas considérées comme des bons partis pour le mariage6.