MissLondres

vidéaste, militante et blogueuse repentie.

  • Chers médecins de Twitter.

    Aujourd’hui certains d’entre-vous m’ont un peu énervé. Ils ne constituent pas une majorité sur twitter, mais je tenais à m’adresser à l’ensemble d’entre-vous.

    Vous êtes sur Twitter très souvent, plus souvent que moi d’ailleurs. Vous vous entraidez, vous parlez de vos ’cas’ et j’en suis très heureuse. En tant que patiente et citoyenne, je suis très favorable aux échanges entre les médecins et à ce que permet Twitter : l’immédiateté. Mais quelques fois, vous dépassez un peu les bornes. Bon ça s’est un peu calmé, mais je dois avouer, à l’instar de Catherine Cerisey (http://catherinecerisey.wordpress.com/2012/02/22/mes-premiers-e-medecins), avoir manqué de me fâcher tout rouge à la lecture de vos #PPCS première phrase de consultation, où j’ai pu lire parfois du mépris et de la supériorité de votre part. Juste un petit souvenir http://twitpic.com/9ij1b4

    , une archive dans laquelle une doctoresse suppute qu’une patiente (j’insiste sur le e final) fybromyalgique est forcément une harceleuse téléphonique. 

    Alors oui, vous tenez à votre anonymat. Je peux comprendre, à cause du secret médical notamment. Mais je trouve que ça biaise les relations. Je me suis choisie un pseudo, mais j’ai déjà parlé publiquement et mon anonymat est tombé. Je suis ’malade’ chronique en plus : je devrais avancer masquée mais je n’ai pas envie.
    Ce qui me pose davantage problème c’est qu’au final vous échangez peu sur twitter avec des personnes non issue du corps médical. Enfin c’est en amélioration, mais à part certains médecins comme Dominique Dupagne (https://twitter.com/DDupagne) , Jp Rivière (https://twitter.com/JPRiviere) ou Guillaume Marchand (https://twitter.com/Dmdsanté) je n’ai noué aucun contact régulier avec l’un d’entre vous et je le regrette. Vous répondez parfois quand on vous apostrophe mais vous répondez surtout quand on vous attaque… J’aimerais qu’on dialogue davantage, plutôt que tout ceci fonctionne en vase clos. Pour ma part, je suis assez ouverte au dialogue et vous l’avez deviné à la médecine participative.

    Bon je vais encore vous faire des reproches mais c’est les derniers, je trouve aussi que vous tapez beaucoup sur les à coté de la e-santé. Oui il y a des gens qui veulent gagner leur vie avec la e-santé. Vous êtes tous médecins et vous gagnez déjà la votre. N’oubliez pas que vous la gagnez grâce aux patients. 

    Certains parmi vous ne donnent pas l’impression d’avoir besoin d’eux, ceux qui essayent de vivre de la e-santé mais moi, en tant que patiente, j’ai besoin d’eux. J’ai besoin des labos pour mes médicaments, j’ai besoin d’innovation de leur part et j’ai aussi besoin, devant le peu de financement public, qu’ils continuent de financer des associations de patients, des programmes d’éducations thérapeutiques, des recherches, des outils afin de mieux gérer ma maladie chronique. J’ai aussi besoin de gens qui réfléchissent sur ces nouveaux outils, et qui rassemblent les forces en présences, et je suis heureuse que Dominique Dupagne (http://www.atoute.org/n/forum/index.php) ou Denise Silber (http://www.denisesilber.com) fassent notamment ce travail là alors quand on vous fait quelques reproches, s’il vous plait rangez vos propos méprisants et participez au dialogue.

    Chers médecins de twitter, j’espère que vous ne vous êtes pas du tout sentis visés par ce texte, et si c’était le cas, n’oubliez pas qu’il est destiné à rétablir le dialogue, même s’il peut paraitre un peu virulent.

    Muriel, e-patiente. 
    #HCSMEUFR #e-santé #e-patiente