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Enseignant en philosophie. Naturalisme vitaliste rationaliste, Vision écologique de l’histoire des vivants (Kinji Imanishi - Virginie Maris), Athée, anticlérical, antithéiste (contre les religions, pas contre les croyants) Anarchisme (Tchouang Tseu, Gunther Anders, Bertrand Russell et Murray Bookchin), Antipatriarcat.

  • Le communiqué de soutien de Sud Étudiant au Local d’Expression Populaire :

    Expulser un centre social et culturel en plein Hiver à grand coups de BAC, Police Nationale, GIPN, Chiens…
    MA MAIRIE LE FAIT !

    « Un lieu culturel d’élaboration cinématographique, théâtrale, musicale, et autres... Un espace pour l’organisation des luttes : rencontre, débat, assemblées… »

    Ce vendredi 22 février 2013, Un « local d’expression populaire » s’est ouvert dans le quartier de Figuerolles-Plan Cabanes, (Montpellier). Il devait être un centre social et culturel et prévoyait d’organiser gratuitement des séances de cinéma, des cours de théâtre, des cours de droit du travail… Un bâtiment inhabité depuis de nombreuses années pouvait bien l’accueillir pour lancer toutes ses activités ouvertes aux habitant-es du quartier. Plus d’une centaine de personnes en tout sont venus soutenir et participer à cette initiative.

    La Mairie et la Préfecture n’ont pas attendu pour développer un arsenal totalement et disproportionné aux vus des peu de gens qu’il y avait alors dans l’habitation. Un cinquantaine d’agents de la Brigade d’Intervention suréquipés, des dizaines de la Brigade Anti-Criminalité, l’intervention du commando du GIPN (Groupe d’Intervention de la Police Nationale), des chiens… En tout, plus d’une centaine de forces de l’ordre mobilisées pour la soirée en bouclant le quartier ! Terroristes ? Non, tout ça pour expulser illégalement (Pas de présence d’huissier) quelques personnes en Hiver développant de la vie sociale gratuite dans le quartier ! L’opération policière a d’ailleurs coûté quelques dizaines de milliers d’euros (payé par l’argent public) pour briser une belle initiative qui n’a d’ailleurs opposé aucune violence. Ils n’ont pas hésité à plusieurs reprises à matraquer, gazer et insulter jeunes et personnes âgées, toutes sans défense.

    Solidaires Etudiant-es Montpellier dénonce la répression disproportionnée qu’a déployé la Mairie PS, soutient les initiatives d’accès gratuit à la culture et aux activités sociales et demande la libération immédiate de toutes les personnes injustement arrêtées.

    Avec plus de 17 000 logements vides à Montpellier, la Mairie (et toutes ses opérations de com’) est bien plus rapide pour expulser que pour réquisitionner les logements vides et reloger les personnes à la rue ou en galère…

    Un logement c’est un droit !

    Loyers trop chers, Etat expulseur, proprios voleurs ! Etudiant-es, squatteur-es et locataires, solidaires !

    • La mairie, la préfecture, leurs chiens et leurs poulets casqués, on connait, mais les gus de « l’expression populaire » ? C’est quoi ?
      (ça me crispe, ces mecs scandalisés devant l’effet attendu de leurs initiatives « pour l’organisation des luttes ». Ils chantent faux.)

    • Version « officielle » des occupants :

      Le 22 février à 18 heures, s’est déroulée dans le quartier Figuerolles sur le Plan Cabane l’ouverture d’un Local d’Expression Populaire. Une soixantaine de personnes a rejoint une dizaine de militants qui occupaient depuis une semaine un bâtiment désaffecté et inutilisé appartenant à la SERM (Société d’Équipement de la Région Montpelliéraine).

      L’objectif est de créer un lieu convivial afin de permettre un accès gratuit et non institutionnel à la culture et plus largement à des activités ludiques et sportives. Celui-ci est tourné vers les habitants de tous âges du quartier. Lancer un cinéma gratuit est un des objectifs. Sont aussi prévus des cours de sport et de français, des ateliers de danse, de théâtre, ainsi que des contes et des goûters pour les touts petits.

      Malheureusement, cet évènement a rapidement été troublé par une intervention musclée des forces de l’ « ordre » qui ont refusé toute discussion. Elles n’ont pas respecté la législation qui nécessite un passage par les tribunaux avant d’ordonner une expulsion. Ce fut une intervention brutale avec des moyens disproportionnés. Plus de 40 policiers anti émeutes ainsi qu’une vingtaine de membres de la BAC, sans compter d’autres corps de police ont investi sans ménagement les lieux. Ils ont frappé violemment plusieurs personnes en s’acharnant sur l’un d’entre eux qui tentait de filmer l’intervention, sans oublier de casser meubles et portes sans raison.

      Face à ce déploiement délirant de forces de l’ordre, plusieurs résistants se sont réfugiés sur les toits, soutenus par un peu moins d’une centaine de personnes dans la rue. Allant plus loin dans la folie, la préfecture a fait intervenir le GIPN, pourtant réservé d’ordinaire aux « terroristes » et « forcenés ». Rappelons qu’une intervention du GIPN coute plus de 30 000 euros, ce qui, ajouté au déploiement policier porte le cout d’une telle intervention à entre 70 000 et 140 000 euros selon diverses estimations, quasiment le prix d’une maison.

      Heureusement le GIPN n’a pas rempli ses objectifs, n’arrêtant qu’une personne. Les autres personnes sur le toit ont pu s’évaporer grâce à la solidarité des habitants du quartier.

      Une telle intervention est un gaspillage pur et simple de l’argent du contribuable, pour défendre des intérêts privés. Cette répression ridicule et disproportionnée n’empêchera pas l’ouverture d’un Local d’expression populaire libre et gratuit dans les quartiers où ces besoins ne sont pas satisfaits.

      Oui oui... des phrases et conjugaisons sont incorrectes.