CQFD

Mensuel de critique et d’expérimentations sociales

  • Heyoka ne se rend pas
    par Nicolas Norrito
    http://cqfd-journal.org/Heyoka-ne-se-rend-pas

    L’album a été produit par cinq labels. Où en est la scène punk combative aujourd’hui en termes de structures (lieux, fanzines, labels) ?

    L’industrie culturelle est une vaste machine à faire du fric au service de l’idéologie dominante. Fidèles à la philosophie « Do It Yourself », nous gérons nos productions de manière totalement autonome. Les cinq labels, Maloka, LaDistroy, ZoneOnze, General Strike et Deviance fonctionnent sur des bases simples : pas de salariat, pas de contrat, prix de vente minimal, notre album à 8 euros par exemple, distribution indépendante, totale liberté de création et de production. Pour ce qui est de la scène punk combative aujourd’hui, il faut être réaliste, la situation est loin d’être simple. Nos musiques sont un vecteur très important de diffusion d’idées. Mais le peu de salles autogérées et de structures culturelles et sociales autonomes nous confine à très peu de visibilité. Nous avons un retard conséquent en termes d’organisation sur des pays comme l’Allemagne, par exemple.