• Un prisonnier basque dénonce des conditions “indignes” à la maison d’arrêt de Seysses - Le Journal du Pays Basque
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    Un prisonnier basque dénonce des conditions “indignes” à la maison d’arrêt de Seysses

    Il aura fallu près d’une semaine pour que les revendications du détenu Xabier Aranburu trouvent écho à l’extérieur de la maison d’arrêt de Seysses (Haute-Garonne). Le prisonnier basque a en effet mené pendant cinq jours une grève de la faim et de la soif pour dénoncer des “conditions de détention indignes” au quartier disciplinaire de la prison. Son codétenu, Julen Mujika, a aussi cessé de s’alimenter en guise de solidarité. Tous deux ont mis fin à leur action après que les conditions de détention se sont subitement améliorées, dimanche, jour où des proches de Xabier Aranburu ont manifesté devant la prison.

    Selon les informations diffusées samedi par l’association des familles de prisonniers basques Etxerat et confirmées hier par l’avocate du détenu, Xabier Aranburu aurait été violenté et placé “nu et sans effets personnels” depuis lundi 4 mars au quartier disciplinaire de la maison d’arrêt de Seysses. Une lourde accusation que n’a pas souhaité commenter la direction interrégionale des services pénitentiaires de Toulouse, indiquant qu’elle “ne communique pas sur les situations personnelles”.

    “Xabier Aranburu a été frappé par des surveillants parce qu’il refusait de se déshabiller au moment de se rendre au mitard”, explique son avocate, Miren Illarreta, qui s’est entretenue hier avec son client. “Et puis”, reprend-elle, “il a passé cinq jours sans rien, avec seulement un pyjama en papier et une couverture”.

    Une source syndicale, citée par l’AFP, a démenti toute brutalité et a assuré que le détenu “porte le pyjama en papier, très léger, prévu en cas de dispositif d’urgence pour qu’il n’attente pas à ses jours”. Le délégué FO de Seysses, Philippe Campagne, a, lui, répondu à ces accusations en indiquant que “les détenus basques sont volontiers procéduriers et se placent parfois dans la provocation”.

    Condamné lundi 4 mars à sept jours de quartier disciplinaire pour avoir menacé un surveillant le 27 février – accusation qu’il réfute –, Xabier Aranburu est sanctionné jusqu’au 1er avril après que la commission de discipline lui a infligé 23 jours supplémentaires de mitard pour avoir essayé de frapper un fonctionnaire. Là encore, Xabier Aranburu conteste cette accusation.

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