AnarSonore

La révolution ne sera pas télévisée, Ni retransmise en scène sur un i-pod de couleur. Elle ne sera pas non plus attisée par les socio-demo-quartz à l’urne transparente, Ni par les écrivains de plateau-télé-repas producteurs de Mac-book. Non, la révolution ne sera pas télévisée,... Elle ne s’invitera pas chez Pujadas, Ni ne savourera le Pernod du midi en montrant sa cuisse. Elle ne délivrera pas que le discours Et ouvrira d’autres grilles que celle des programmes. Elle sera à une autre place, en banlieue ou au centre-ville, Dans une ruelle peut-être, organisée et mobile, Eloquente enfin de silence, subtile, indétectée, avertie, avisée : La révolution ne sera pas télévisée !

  • La parole à… #Georges_Darien | LA RÉVOLUTION ET NOUS
    http://unsansculotte.wordpress.com/2013/03/14/la-parole-a-georges-darien

    On lira ci-après des extraits du chapitre VI de l’un des plus beaux et des plus violents pamphlets qui ait été écrit en français — La Belle France — rédigé à Londres en 1900 par Georges Darien, et publié à Paris par Pierre-Victor Stock l’année suivante. L’auteur de Biribi, du Voleur et de Bas les cœurs ! accorde une place déterminante à la liberté des femmes dans sa critique d’une république gérant le honteux héritage misogyne de la Révolution de 1789 (voir la formule concernant la Déclaration des droits, que j’ai soulignée). Si les vitupérations contre l’Église romaine ont perdu de leur actualité — dans la seule Europe occidentale —, on notera la modernité (hélas !) de l’analyse du travail domestique féminin. La femme de l’avenir, telle que Darien en évoque les traits, ressemble beaucoup au modèle auquel les militantes de 92 et 93 ont voulu s’identifier : c’est une guerrière.

    Périodiquement réédité (et épuisé) le texte se trouve sans trop de difficultés dans le circuit de l’occasion (et sur Gallica). On évitera l’édition commise en son temps par M. Jean-François Revel dans la jolie collection « Libertés » qu’il dirigeait chez Jean-Jacques Pauvert, les « libertés » étant ici celles pris par l’éditeur avec le texte de Darien.