• Une édition rassemblant le chapitre des Histoires florentines de Machiavel consacré à la révolte des ouvriers de la laine (Ciompi) à Florence, en 1378, et le texte de la philosophe Simone Weil sur le sujet (qui voit dans ce soulèvement populaire « l’aîn [é] des insurrections prolétariennes » ), vient de paraître. Excellente initiative, qui fournit l’occasion de (re)découvrir cet événement majeur dans l’histoire de la cité toscane, et qui hante encore les esprits. On peut facilement trouver les deux textes sur le Net.

    La Révolte des Ciompi - Un soulèvement prolétarien à Florence au XIVe siècle. Textes de Simone Weil et Nicolas Machiavel (Smolny/CMDE Editions, février 2013).

    http://www.collectif-smolny.org/article.php3?id_article=1691

    Quatrième de couverture :

    En 1378, les Ciompi, les plus pauvres des ouvriers de l’industrie de la laine, ébranlèrent par leur révolte l’édifice social du capitalisme naissant à Florence. La bourgeoisie, incapable de savoir de quoi ce petit peuple débraillé était réellement capable, déploya rapidement sa violence répressive, montrant ainsi qu’elle estimait les Ciompi capables de tout, et qu’il fallait donc les réduire à rien.

    Par la simple chronique des faits, Machiavel atteste dans ses Histoires florentines que ce popolo minuto s’est dûment organisé, ce qui conduira Simone Weil à voir dans ces événements la première manifestation d’une révolution prolétarienne.

    La postface inédite d’Emmanuel Barot éclaire comment ces deux auteurs permettent d’alimenter une réflexion - qui reste incontournable - autour de la définition et de l’affirmation du sujet révolutionnaire.

    #Machiavel #Simone_Weil #Florence #Italie #histoire #Ciompi