Hoʍlett

« La vie sociale tout entière gît sous mon regard. » — F. Pessoa

  • S’extraire des « utopies technologiques » pour changer les pratiques. Entretien avec Marie-Christine Zélem, sociologue
    http://www.groupechronos.org/themas/entretiens/s-extraire-des-utopies-technologiques-pour-changer-les-pratiques.-ent

    Comment expliquer la résistance au changement face aux politiques environnementales ? “Si “les usagers font de la résistance”, ils ont de bonnes raisons de la faire !”, juge la sociologue Marie-Christine Zélem, chercheur en sociologie à l’université Toulouse Le Mirail II. Ses travaux, qui portent sur les modes de réception des politiques publiques dans le domaine de l’efficacité énergétique et les résistances aux innovations t…

    Très intéressant et très éclairant !

    #www.groupechronos.org #utopies #technique #technologie #sociologie #changement #ecologie #politique #statu_quo

    • Autrement dit, l’usager n’est pas « addict » à la consommation d’énergie, mais on l’inscrit dans une spirale. Les choix politiques ont placé notre système dans une dépendance totale. Avec la démultiplication des appareils électriques et électroniques, comment envisager de s’en extraire volontairement. Et pourtant, on est paralysé face à un black-out. Un usager qui a opté pour des volets électriques va rester dans le noir et dans le froid parce que sa chaudière - même au gaz - ne démarrera pas... Pas d’eau chaude, pas de système de cuisson, pas de connexion... La dérive technologique est stupéfiante et place les « consommateurs » dans une situation captive : ils ne sont sûrement pas des « consom’acteurs ».

    • Dans les campagnes où, contrairement à ce qu’affirme EDF, les coupures d’électricité sont fréquentes (consulter les statistiques de vente des filtres anti-surcharges et onduleurs acheter pour protéger TV et ordi pour s’en convaincre) je doute qu’on partage une telle analyse.

      J’ai même vu un vendeur de chauffage à pellets, combustible local, fermer en expliquant que la dépendance à l’électricité de l’appareil le rendait invendable. Idem, nul autre chauffage que le ballon d’eau chaude électrique ne se vend, pour une raison simple : il accumule l’eau chaude en cas de coupure.

      Qu’on me dise que ceux qui vivent dans d’immenses métropoles où l’on voit davantage de mètres carrés consacrés aux places de stationnement pour handicapés qu’aux voies de bus vivent leur dépendance imposée à un urbanisme aux tentations dictatoriales, je peux l’entendre. Mais constatons que de plus en plus, le pays se fragmente entre des zones péri-urbaines contraintes de se dispenser des services des métropoles et des métropoles laissant leur survie aux puissantes forces des marchés internationaux qui bien entendues seront toujours promptes à les servir.