• Une voix dissidente parmi le concert de louanges (thx @supergeante) :

    « La virginité virtuelle d’Edwy Plenel » (CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales)

    Quand on a été le taulier du Monde, quotidien tombé en pâmoison devant les puissances de l’argent, rien de tel qu’Internet pour se refaire une virginité. Edwy Plenel, fondateur du site d’information Mediapart, ex-pilier de la presse de connivence, s’est reconverti en prophète autoproclamé de l’indépendance des médias.

    http://cqfd-journal.org/La-virginite-virtuelle-d-Edwy

    « L’argent roi, l’argent fou, Tapie en est l’illustration depuis 30 ans. L’argent est au cœur de son parcours » , piaillait dans son discours d’introduction celui qui dirigea la rédaction du quotidien Le Monde , de 1996 à 2004. Avant de se lancer à l’assaut du Parti de la presse et de l’argent (le fameux PPA), il avait pourtant, avec Jean-Marie Colombani, PDG du groupe Le Monde, et Alain Minc, plagiaire et président du conseil de surveillance du Monde, invité les puissances économiques et industrielles à s’asseoir à la table du quotidien de référence. Avec son « frère [1]  » et son « ami [2]  » , Edwy Plenel a accueilli à bras ouvert la holding Artemis de François Pinault, du groupe Pinault-Printemps-Redoute – elle était actionnaire indirecte du journal. Sous leur règne, Publicis, la boîte de pub de Maurice Lévy, possédait la régie du groupe Le Monde, M Publicité, à hauteur de 49 %. De plus, en 1999, Hachette, propriété du marchand d’armes Lagardère, a acquis 34 % du Monde interactif, filiale multimédia du quotidien. Puis, en 2005, Lagardère entrera dans le capital de la holding Le Monde SA. Et c’est le même trio qui, en 2001, a soutenu un projet d’entrée en bourse du quotidien – qui finalement avorta. Cette évolution a « constitué un “putsch […] perpétré tout en douceur” [3]. Elle a rogné significativement le pouvoir des journalistes sur leur journal en permettant une emprise toujours plus grande des actionnaires externes » , constatait en 2007 le site de critique des médias Acrimed [4]. Alain Rollat, journaliste du Monde mis à la porte en 2001, enfonce le clou dans son livre Ma Part du Monde [5], avançant que la direction du journal œuvra « à des restructurations juridiques qui ont mis Le Monde sous la dépendance de ses banquiers, au détriment de la Société des rédacteurs » . De quoi inspirer Bernard Tapie dans sa gestion de La Provence…

    #Plenel #Mediapart #Le_Monde #PPA #presse