@mad_meg
Si le PS peut faire passer certaines lois en force, pourquoi faire trainer ainsi d’autres lois et laisser l’homophobie se développer et s’étaler un peu partout...
Calcul électoral en effet, mais périlleux
cf ▻http://seenthis.net/messages/132358
Quant au problème de la « conviction » évoqué par Agnès à propos du vote, c’est vrai, c’est le noeud stratégique du bazar.
Reprenons : Hollande n’a pas de convictions. Il cherche la meilleure stratégie et n’a qu’un modèle, Sarkozy, qu’il imite ou prend à contre-pied selon les besoins, avec plus ou moins de succès (lequel se calquait sur Mitterand, etc..).
La technique du sujet qui fout le bordel dans l’opposition est une tactique bien connue : Chirac avec le référendum sur le TCE a réussi à foutre durablement le bordel à gauche (entre pro-européens et gauche anti-libérale) , même si lui aussi s’est pris les pieds dans le tapis avec la victoire du non.. Hollande voulait faire pareil avec le mariage gay, mais il se prend les pieds dans le tapis aussi, il flippe maintenant pour les municipales..
Peu importent ces petits dégats collatéraux, Hollande remplit ses objectifs : ne pas se faire déposséder du pouvoir. Rappelons qu’à la base, il avait plus peur de se faire évincer par les marchés financiers que par la rue. Souvenez-vous l’interview aux anglais pendant la campagne présidentielle :"ne vous inquiétez pas, laissez moi accéder au pouvoir avec mon folklore de gauche, vous serez rassurés par la suite". Il n’a pas menti.
Le cas Italien, la destitution de Berlusconi est l’évènement historique majeur, qui symbolise cette dérive irréversible post-démocratique.
La démocratie représentative ne porte pas au pouvoir les représentants des convictions du peuple, mais ceux qui savent le mieux rassurer les pouvoirs concurrents (pouvoirs financiers, médiatique, et l’opinion publique), ceux qui donnent le plus de gages aux puissances réelles. C’est comme si Hollande était mandaté par la technocratie européenne pour neutraliser l’opinion publique, en faisant diversion avec les sujets sociétaux et la bonne gestion du vote protestataire, quitte à stigmatiser sur lui l’hostilité populaire.
30 ans qu’on parle de réformes obligatoires, la population résiste comme elle peut, mais la loi du plus fort fait son oeuvre.
Un peu comme Pétain, il est désigné pour orchestrer la #capitulation. Il fait le sale boulot, ça peut sembler peu glorieux, mais lui ça lui convient. Et nous on prend le maquis...