grommeleur

Wrong’Em Boyo

  • Au cinéma : pendant les pubs et les bandes annonces, je constate qu’il manque tout simplement ... le centre dans le son !
    Je vais signaler le problème à la caissière, qui s’empare d’un talkie-walkie pour appeler quelqu’un qui est dans une autre salle.
    Les minutes passent, le film commence (cloud atlas) ... sans dialogues.
    Je ressors, et je vois arriver un gars essoufflé se plaignant qu’il est tout seul.
    Bon, il a réglé le problème et a remis le film au début.

    • @george : effectivement, la situation est bien décrite dans ce bouquin. En l’occurrence, c’est l’étape au delà du multiplex. Il s’agit du cinéma Le Bretagne, à Paris, qui était autrefois indépendant, mais qui fait désormais partie du groupe Gaumont-Pathé, si j’en crois mon ticket. Il s’agit donc de plusieurs salles, dans des bâtiments différents, espacés de centaines de mètres. Et visiblement, hier matin à la séance de 10H, il n’y avait qu’un projectionniste qui courrait de bâtiment en bâtiment. L’avantage du numérique dans ce cas, si on peut dire, c’est que le redémarrage du film au début n’a pris que quelques secondes. Mais ces entreprises ne sont visiblement plus en mesure de garantir ce qui constitue quand même théoriquement leur cœur de métier : une projection répondant à un minimum de critères techniques.
      @0gust1 : ah ben oui, en mixage multicanal fiction, la (quasi) totalité des dialogues sont dans le canal central. Pas de canal central, pas de dialogues ;-)
      Le truc, c’est d’expliquer à la caissière qu’il y a un problème de son alors qu’elle entend la musique.
      Quand au film, que je suis allé voir un peu au pif, il est effectivement un peu déconcertant. Je ne me suis pas ennuyé pendant les 2H45, y’a un mélange de burlesque et de dystopie plutôt réjouissant (cf un sexagénaire hurlant devant une maison de retraite le soleil vert c’est de la chair humaine, mais la philosophie globale est quand même un peu dégoulinante de bons sentiments.
      #projectionniste #multiplex

    • Bonne critique de @grommeleur. C’est un objet filmique intéressant, mais à cause de sa construction, il est difficile de rentrer dans la narration et effectivement la morale est un peu pesante.

      Pour ce qui est des multiplex, c’est assez affreux puisqu’effectivement, j’ai l’impression que le principal objectif était de liquider les projectionnistes. En fait, c’est une assez grosse arnaque, le numérique : cet afflux technologique est coûteux en équipement, lourd en formation (un projectionniste n’est pas nécessairement un informaticien) ; on ne gagne aucune souplesse de programmation, puisque les distributeurs ont réussi à imposer... un support physique, des disques durs baladeurs, donc, ils sont en train de tuer les cinémas indépendants en refusant de plus en plus de nous filer les films... le premier mois d’exploitation ! C’est un comble, pour des fichiers qui devaient nous libérer de la contrainte physique ; on ne gagne pas de temps : il faut continuer à réceptionner les copies, il faut les injester dans les serveurs (ça prend des plombes), programmer les phases de lancement... bref.