• Il ne fait pas bon être chômeur en Allemagne… - Politique économique - Actualité - Trends.be
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    le taux de chômage de l’Allemagne ne fait que diminuer depuis des années ; fin 2011, il était à presque 7% pour diminuer encore et afficher un insolent 5,4% en 2013.

    Alors extrêmement bas le chômage allemand ? Est-ce cela le « miracle économique allemand » ? Oui mais… a-t-on envie de dire.

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    Tout d’abord la durée pendant laquelle le chômeur peut percevoir l’« Arbeitsolsengeld I », c’est-à-dire l’indemnité de chômage, celle-ci est rabotée : de 32 mois, elle est passée à 12 mois.
    Après ces 12 mois, le chômeur est considéré comme un chômeur de longue durée et percevra l’« Arbeitslosengeld II », une sorte de revenu minimum d’insertion ou de survie, qui tourne lui aux alentours des 360-370 euros.

    Bien évidemment, impossible pour le chercheur d’emploi de ne pas se rendre à un rendez-vous de travail fixé par l’Onem allemand (Bundesagentur für Arbeit) ou refuser un emploi qui lui serait proposé (et ce, n’importe où dans le pays), car les sanctions tombent alors !
    Un rendez-vous manqué, ou un retard, avec les centres pour l’emploi ; c’est 10% d’indemnités en moins.
    En cas de récidive, c’est 60% de pénalité, voire carrément le retrait total du minimum de survie. Plutôt dissuasif…

    Mini-jobs et 1 euro-jobs

    Peter Hartz, « Doktor Hartz » ainsi appelé par toute l’Allemagne, a également instauré dans cette réforme deux nouveautés : les mini-jobs et les 1 euro-jobs.

    Un mini-job est un travail payés 400-450 euros par mois, sans cotisation et donc sans assurance. Du coup, bon nombre d’employeurs ont massivement recours à ce type de contrat, qui leur permet de payer moins de charges sociales que pour un contrat d’emploi traditionnel. Selon les statistiques, plus de 7 millions d’Allemands auraient un mini-job ; un tiers d’entre eux le couplerait même avec un travail à temps plein afin de joindre les deux bouts. Ces contrats sont également accusés d’alimenter une "bombe à retardement" en condamnant les salariés, employés trop longtemps sous ce dispositif, à des retraites dérisoires et donc à la précarité une fois l’heure de la retraite sonnée.
    Enfin, si dans un premier temps les Mini-jobs ont été créés pour permettre au chômeur de remettre un pied à l’étrier du marché de l’emploi, force est de constater que ceux-ci ne constituent que rarement un tremplin vers un contrat « classique » et que les travailleurs s’y embourbent quelque peu.

    Les 1 euro-jobs sont tout aussi redoutés sinon plus… car là aussi, il est indispensable d’accepter le travail proposé si on ne veut pas perdre son droit aux allocations de chômage. Un 1 euro-job, c’est un travail, payé 1 euro de l’heure (parfois deux à l’heure actuelle), dans le secteur public ou dans le caritatif.

    Il est à noter que si les chiffres du chômage allemand ont effectivement fortement baissé suite aux réformes Hartz, ces fameux chiffres ne reprennent que les chômeurs touchant l’ « Arbeitsolsengeld I » et ne tiennent pas compte des mini-jobber ou des 1 euro-jobbers qui ne sont plus considéré comme « chômeurs ».

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