petit-écran de fumée

Le petit écran est une invention formidable, mais il a un défaut majeur : l’absence de trappe de désenfumage.

  • J’adhère à priori à ces propos émanant de l’Express.
    http://www.lexpress.fr/emploi-carriere/emploi/comment-rendre-les-salaries-plus-libres-et-plus-efficaces_1244673.html
    Je sais que ça peut faire bondir ici, par son style « j’aime-ma-boite.com », mais pour moi c’est l’avenir.
    On a tendance à considérer le #management comme la manipulation du salarié pour lui faire accepter sa soumission au patron, pour lui rendre son exploitation supportable.
    De mon côté je veux croire qu’un bon management ne permettra pas l’acceptation du capitalisme. Un bon management ne renforcera pas le capitalisme, il l’affaiblira au contraire.
    La logique du management n’est pas compatible avec la logique capitaliste du privilège de captation de la richesse produite par le travailleur.
    Le management permet de faire prendre conscience que l’émancipation et l’épanouissement de chacun est plus rentable pour tout le monde que le rapport de force, la domination, et la prédation des richesses.
    C’est selon moi le chemin le plus pertinent à emprunter pour sortir du capitalisme, car l’addiction à la logique de profit prédateur est trop importante chez la plupart des humains pour rendre une rupture brutale viable même à court terme.
    Il faut passer par une phase de sevrage qui passe par la longue « métamorphose » idéologique de toute la population active, salariés et patronat, qui passe par la responsabilisation de tous, sans exception.

    Mettre fin aux symboles et aux privilèges, responsabiliser plus que contrôler

    Les principales caractéristiques de ce management plus participatif sont simples. Il s’agit de mettre fin aux symboles et aux privilèges -en terme de restauration, de bureaux, de parking- pour instaurer un sentiment d’égalité entre les salariés ; de faire confiance aux salariés, les responsabiliser plus que les contrôler -en supprimant les pointeuses ou en laissant le matériel en libre service par exemple.

    Il est aussi nécessaire d’avoir une démarche de bottom up, c’est-à-dire commencer par remonter les suggestions d’amélioration des salariés jusqu’à, à terme, mettre en place un environnement qui leur permette de s’autodiriger. L’idéal étant que si, dans l’entreprise, un salarié a la solution à un problème, il l’applique naturellement, sans attendre ni autorisation, ni récompense.

    Enfin une des clés qui n’est pas citée ci-dessus, c’est aussi l’abandon de la croyance de l’émulation « saine » par la concurrence, terriblement dévastatrice y compris au sein d’une entreprise, pour lui substituer l’approche coopérative, meilleure et plus humaine à tout angle de vue. Mais la remise en cause de la concurrence est sans doute ce qu’il est le plus dur d’envisager, tant c’est sur ce concept que le capitalisme s’appuie pour exercer son hégémonie...