• Les chiffres sont sans appel. 782 salariés du pôle frais du groupe Doux, ont été licenciés le 10 septembre 2012 à la suite de sa liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Quimper. Sept mois plus tard, seulement 116 d’entre eux ont retrouvé un emploi mais seulement 18 ont réussi l’exploit de décrocher un CDI, soit à peine 2,3 %. Pour les autres : un poste très précaire à l’avenir bien incertain.

    210 programmes de formation ont bien été financés, des visites découvertes organisées et des Contrats de sécurisation professionnelle mis en place. « Mais rien n’y fait », s’insurge Jean-Luc Guillard chargé de la formation à la division agroalimentaire de la CFDT Bretagne.

    Ce constat est le reflet de la situation de nombreuses usines de l’agroalimentaire où le personnel de production n’a jamais été formé au cours de sa carrière. Les exemples sont légion de salariés licenciés de chez Doux à qui d’autres entreprises proposent des postes en CDI qu’ils n’ont pas les moyens d’occuper. « Souvent sans voiture, il leur est impossible de s’éloigner de leur domicile et plusieurs savent à peine lire et écrire » ajoute le syndicaliste.

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/grande-consommation/actu/0202744816692-doux-frais-la-politique-de-reclassement-en-echec-563867.php