Hier soir je regardais en différé le dernier arte reportage dont un des docs était consacré à la culture du quinoa en Bolivie. En guise de conclusion, l’auteur s’inquiète de constater que le succès remporté par la céréale à travers le monde a incité d’autres pays à la cultiver sur leurs propres terres au lieu d’en réserver l’exclusivité absolue à la Bolivie. Je trouve cette position d’autant plus consternante que le reportage nous montre comment la culture traditionnelle, pour répondre à la demande grandissante vouée à l’exportation, s’est fortement industrialisée avec l’arrivée de tracteurs, de pesticides et d’insecticides, et l’intensification de la culture. Faut-il que la Bolivie deviennent pour le quinoa ce que l’Argentine est pour le soja, un immense terrain de monoculture intensive qui détruit les communautés villageoises, l’organisation sociale, la biodiversité, la qualité de l’eau et la santé des habitants ?
De plus, le prix le vente du grain a été multiplié par 8 nous dit-on ! Certes, pour les producteurs c’est une bonne chose, mais qu’en est-il pour le reste de la population dont le quinoa est l’aliment de base et qui doit l’acheter pour se nourrir ?