Comment la gentrification est devenue, de phénomène marginal, un projet politique global
Auteur : le géographe Mathieu Van Criekingen
Revue Agone, Villes et résistances sociales, 2008
▻http://revueagone.revues.org/201#ftn1
Dernier paragraphe :
Concurrence entre villes/attractivité territoriale
Le dogme néolibéral selon lequel le gouvernement des villes doit désormais favoriser les agents économiques opérant à l’échelle internationale pour pouvoir espérer quelques retombées « sociales » à l’échelle locale a acquis, au cours des deux dernières décennies, une puissance redoutable.
Plus loin
un modèle mimétique de gouvernement des villes paraît s’imposer, prônant à toutes de faire reposer leur développement économique et social sur l’attraction de potentiels économiques exogènes dans le cadre d’une concurrence inter-urbaine exacerbée
Plus loin
La frénésie contemporaine de « grands projets urbains » est la partie la plus visible de cette concurrence que se livrent les villes prétendant à un statut de métropole – régionale, nationale, continentale ou mondiale, selon l’ambition.
La liste faite par l’auteur est éclairante : centre de congrès, complexes d’affaire mêlant bureaux, hôtels, commerces et résidences haut-de-gamme, technopoles avec de nouveaux campus, musées d’art contemporain, cités des sciences, salles de concert...
le champ des politiques de redistribution est progressivement désinvesti (en matière de production de logements sociaux notamment) ou mis à la remorque des retombées escomptées de la politique d’attractivité du territoire.