Il y a soixante ans, le 29 mai 1953, Sir Edmund Hillary et le sherpa Tensing Norgay parvenaient au sommet de l’Everest, le toit du monde culminant à 8 848 mètres d’altitude. Alimenté par les prétentions nationalistes des grandes puissances européennes au cours de la première moitié du XXe siècle, l’Himalayisme a depuis connu une mutation. De longues files de prétendants au sommet — estimant parfois que leur solidité financière compensera la fragilité de leur entraînement — s’étirent désormais sur les flancs de l’#Everest, le plus souvent au mépris des plus élémentaires règles de sécurité. Un phénomène qu’analysait François Carrel en août 2009.
Et vint le temps des mangeurs de cimes, par François Carrel (Le Monde diplomatique, #2009/08)
►http://www.monde-diplomatique.fr/2009/08/CARREL/17705
Voilà près de deux siècles que les sommets himalayens, à commencer par l’Everest, attirent des alpinistes du monde entier. La forme et l’esprit des expéditions varient en fonction des époques et de leurs idéologies dominantes : soif de conquête au XIXe siècle, nationalisme autour des deux guerres mondiales... Aujourd’hui, l’obsession de la performance tend à faire de ces montagnes de simples supports narcissiques pour des touristes peu entraînés, qui paient parfois de leur vie leur légèreté.
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Voir aussi :
« Citius, altius, fortius »
▻http://www.monde-diplomatique.fr/2009/08/CARREL/17706
A la conquête des « toits du monde », par Cécile Marin
▻http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/himalaya