Le Monde diplomatique

Mensuel critique d’informations et d’analyses

  • Il y a dix ans, Thomas Friedman agitait son « très gros bâton » (Le Monde diplomatique)
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2013-05-29-Friedman

    Le 29 mai 2003, il y a donc exactement dix ans, Friedman jubilait. Il estimait avoir gagné la partie. Partisan du conflit engagé par George W. Bush, il n’avait peut-être pas obtenu comme il le souhaitait que la France soit privée de son siège au conseil de sécurité pour s’être comportée comme un enfant « en classe maternelle » incapable de « jouer avec les autres ». Mais la guerre paraissait alors terminée dans d’excellentes conditions pour les #Etats-Unis, dont le président venait d’ailleurs de proclamer la mission « accomplie ». Cela donna à #Friedman l’occasion de claironner lui aussi.

    Il n’y résista pas...

    Le propos qui suit n’a pas pour unique intérêt de rappeler ce qui fut dit à l’époque par l’un des journalistes les plus influents du monde. Il amène également à réfléchir au côté insubmersible de certains commentateurs, diplomatiques (la même chose est vraie pour les financiers. Car dix ans plus tard, avec un aplomb intact, Thomas Friedman continue à dispenser ses prêches et à asséner ses leçons.

    #Irak #Kosovo #Proche-Orient #République_fédérale_de_Yougoslavie #Serbie #Capitalisme #Idéologie #Impérialisme #Information #Mondialisation #Presse #Terrorisme #Guerre_d’Irak #journalisme

    Avec traduction de l’extrait ci-dessous et sélection d’archives :

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=ZwFaSpca_3Q

    • Crever la « bulle » du terrorisme en frappant dans n’importe quel Etat arabe... Ce mec est taré...
      #testostérone #ratonnade

      Alors, ce que nous devions faire était de nous rendre dans cette partie du monde et crever cette bulle. Nous devions aller là bas avec un très gros bâton, en plein cœur de ce monde-là, et crever cette bulle. Et il n’y avait qu’un moyen de le faire parce qu’un des aspects de cette bulle était de nous dire : “On vous tient. La bulle va équilibrer les choses entre nous et vous parce que nous on s’en fiche de la vie, on est prêts au sacrifice et vous, tout ce qui vous motive ce sont vos stock options et vos Hummers [un gros véhicule tout-terrain, vorace en énergie, d’origine militaire et très populaire aux Etats-Unis il y a dix ans]”. Ce qu’ils devaient donc voir, c’était des jeunes hommes et des jeunes femmes fouillant maison par maison de Basra à Bagdad et leur disant : “Quelle est la partie de ce qu’on dit que vous ne comprenez pas ? Vous croyez vraiment qu’on se moque de notre société ouverte, vous croyez qu’on va se résigner à votre fantasme de bulle, eh bien sucez moi ça (‘Suck on this’). OK.”
      Charlie, c’est ça l’objet de cette guerre. On aurait pu frapper l’Arabie saoudite. Elle faisait partie de cette bulle. On aurait pu frapper le Pakistan. On a frappé l’Irak parce qu’on pouvait le faire. Et c’est ça la vérité. »