Comment les #espèces_invasives débarquent en masse dans les ports de la planète | Eco(lo)
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Si certains de ces spécimens – des cellules d’algues microscopiques, des œufs de poissons ou encore des crustacés – se déplacent accrochés aux coques des bateaux, la plupart flottent dans les milliers de tonnes d’eau des ballasts, ces réservoirs qui équipent les grands navires pour assurer leur stabilité. Quand les bateaux déversent leurs eaux de ballast dans le port – ce que l’on appelle le déballastage –, les espèces peuvent s’implanter dans des eaux étrangères, souvent avec des conséquences néfastes sur la faune indigène.
Or, depuis plusieurs décennies, ces espèces invasives sont plus nombreuses sous l’effet de l’augmentation du trafic maritime. L’Organisation maritime internationale (OMI) de l’ONU soutient que les eaux de ballast sont responsables du transfert d’environ 7 000 à 10 000 espèces différentes dans le monde tous les jours.
L’étude a par ailleurs permis d’établir une liste de vingt points chauds, essentiellement localisés en Asie du Sud-Est (8 ports), au Moyen-Orient (5) et aux Etats-Unis (3), les quatre principaux endroits à risque étant les ports de Singapour et de Hong Kong, le canal de Suez et celui de Panama. L’importance du trafic maritime dans ces lieux n’explique pas tout : ainsi, a contrario, les principaux ports d’Europe du Nord, comme Anvers ou Hambourg, sont plus épargnés, leurs eaux étant trop froides pour permettre aux espèces tropicales de survivre.