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  • Le #redoublement en voie de disparition
    http://fr.myeurop.info/2013/06/10/le-redoublement-en-voie-de-disparition-9915

    Alexandre Sommer

    A l’heure des conseils de classe de fin d’année, les #parents s’inquiètent de l’orientation de leur progéniture à la rentrée prochaine. Passage en classe supérieure ou redoublement conseillé ? Dans certains pays d’#Europe, la question ne se pose plus.

    Ce n’est pas un secret. (...)

    #EUROFOCUS #Allemagne #Bulgarie #Finlande #France #Irlande #Islande #Liechtenstein #Norvège #Royaume-Uni #école #professeurs #Réforme_de_l'école #Vincent_Peillon

    • Notons aussi que, comme indiqué dans l’article, ailleurs, en Europe, les grandes villes définissent jusqu’aux conditions de la scolarité des élèves et notamment les règles applicables au redoublement.

      Ce qui me semble bien montrer où se situe le problème : un corps enseignant qui s’accroche à son dernier pouvoir de nuisance, celui de hiérarchiser les élèves, volonté dont les autres aspects sont le caractère ubuesque et surréaliste des examens du brevet et des innombrables bacs à options.

    • Le redoublement… à la fois un symptôme de nos dysfonctionnements et un faux-débat comme nous les aimons tant, en tout cas un point de cristallisation de tous nos travers…

      1. Pédagogie. Toutes les études montrent, ici ou ailleurs, qu’en général redoubler ne sert à rien.
      2. Économie budgétaire. Les redoublants coûtent cher et il faut faire des économies, n’est-ce pas.
      3. Thermomètre institutionnel. La France championne du redoublement, ce n’est qu’un des symptômes d’un système élitiste et sclérosé. Faut-il traiter le symptôme ou la maladie ?
      4. Thermomètre individuel. Le redoublement sanctionne de trop grandes difficultés d’apprentissage et/ou une inadéquation avec le système scolaire. Lorsqu’un élève redouble, en général, il refait la même chose avec les mêmes difficultés et/ou la même inadaptation, s’ennuie (encore plus), intègre son échec et se construit autour. Mais si les redoublements sont interdits, alors, l’élève passe en classe supérieure, ses difficultés scolaires augmentent, son inadaptation aussi, il se structure autour de celles-ci, et fini par sortir d’un parcours scolaire où rien ne fut possible… et donc :
      5/ Faux-débat. La question n’est pas tant celle du redoublement que de l’accompagnement des élèves en difficulté. S’il redouble, que lui propose-t-on d’autre que de refaire son année ? S’il passe que lui propose-t-on d’autre qu’un naufrage à plus ou moins court terme ? Proposer d’interdire le redoublement est du bon sens. Interdire le redoublement est hypocrite. Car, au final, dans un cas comme dans l’autre : quelles aides ? quelles perspectives ? quels appuis pour remettre l’élève en réussite ? quels chemins différenciés pour atteindre la même destination que les autres mais autrement ?
      Bin rien, parce que tout cela coûte cher aussi et que dans la période actuelle, il y a peu de chances que les économies faites sur des redoublements inefficaces soient redéployées pour financer une aide efficace aux élèves en difficulté.
      [NB : dans cet article, rien ne nous est dit de ce qu’il advient des élèves en difficulté qui ne redoublent donc pas, sauf en Finlande et en Norvège où du « soutien scolaire » est prévu. Et pourtant, tout est là.]