• La mobilité au service de l’enfermement ?

    La recherche sur le confinement des étrangers est le plus souvent consacrée à l’un des objectifs de la rétention administrative, à savoir la privation de liberté des étrangers en attente d’expulsion au moyen de leur placement dans des centres fermé ad hoc. En Roumanie, elle participe très nettement du contrôle des étrangers par l’institution policière au moyen d’une assignation dans des lieux non choisis ; d’un agencement spatial de ces lieux marqué par la division et de nombreux effets de seuil ; d’une privation d’espace enfin. Pourtant, les spatialités de l’enfermement ne relèvent pas que de la clôture ; elles s’incarnent aussi à travers des déplacements des étrangers retenus, organisés par les autorités roumaines et européennes responsables du contrôle des migrations. Ces transferts interviennent tant au cours de la procédure que dans des visées punitives. Ainsi, il apparaît que l’exercice du pouvoir de l’État sur l’étranger passe par des usages spécifiques de la mobilité. La mobilité est mise au service de l’enfermement. Le dispositif spatial de rétention conjugue donc des usages a priori contradictoires de l’espace : confinement d’une part, mobilités gouvernementales de l’autre. - See more at : http://gc.revues.org/188#sthash.cmgpjdG6.dpuf

    http://gc.revues.org/188

    #Roumanie #centres_de_rétention #détention #rétention #migration #enfermement #confinement #expulsion