Nidal

“You know what I did? I left troops to take the oil. I took the oil. The only troops I have are taking the oil, they’re protecting the oil. I took over the oil.”

  • Un éditorial de Scarlett Haddad très ouvertement favorable au Hezbollah : Un point de vue sur les agissements du parti de Dieu
    http://www.lorientlejour.com/article/818753/-un-point-de-vue-sur-les-agissements-du-parti-de-dieu.html

    Des scènes incroyables se sont déroulées ces derniers jours dans une relative discrétion. Les convois de blessés des membres de l’Armée syrienne libre et du Front al-Nosra sont passés par les régions que leurs formations bombardent régulièrement, sans être le moins du monde inquiétés. Ils ont d’ailleurs, à certains moments, croisé – ou presque – les convois formés pour les funérailles des combattants du Hezbollah morts à Qousseir, et les participants à ces funérailles se sont bien gardés du moindre mouvement d’humeur, que ce soit à Hermel ou à Baalbeck, selon le témoignage du député Kamel Rifaï. Plus encore. Le Hezbollah a lui-même assuré le transport de 35 blessés dans ses propres ambulances en raison de l’appréhension de certaines organisations humanitaires concernant le passage dans les régions chiites. Les témoins de ces scènes racontent d’ailleurs la surprise mêlée de crainte des blessés de l’opposition syrienne en se voyant escortés par ceux-là mêmes qu’ils combattaient à Qousseir. Ils ont d’ailleurs cru un instant que le Hezbollah les enlevait pour les massacrer en toute tranquillité, mais ils ont vu clairement qu’il ne faisait qu’assurer leur transport jusqu’aux hôpitaux du Nord. De plus, le convoi des 35 blessés devait passer par la route de Hermel qui mène vers Kobeyate, mais la tribu Jaafar, qui a deux personnes enlevées en Syrie par l’opposition syrienne, a refusé de les laisser passer en bloquant la route, et le convoi a dû emprunter une autre voie qui va de Baalbeck à Denniyé.
     
    Interrogés par les organisations humanitaires et par les blessés eux-mêmes sur la raison d’un tel acte, les combattants du Hezbollah se sont contentés de répondre : « Notre religion nous impose d’agir ainsi. Nous n’avons pas le droit de toucher aux blessés. Ils doivent être emmenés vers les hôpitaux. » Certains médias vont sans doute dire que le Hezbollah a fait ainsi un grand coup de communication. Mais en réalité, l’opération s’est déroulée dans la plus grande discrétion et le Hezbollah n’a fait aucun tapage sur le sujet. De plus, il n’a certainement pas agi ainsi dans l’espoir de modifier les croyances des blessés et de les gagner à sa cause, sachant que ces blessés se sont battus en grande partie par conviction. Il s’agit donc, de la part du Hezbollah, d’une opération effectuée en toute connaissance de cause, pour des raisons à la fois religieuses et morales. Par honnêteté, il faut se demander combien d’autres formations sont en mesure d’agir ainsi. Et si la situation était inversée, quelle aurait été l’attitude des combattants de l’opposition syrienne s’il fallait laisser passer des éléments du Hezbollah blessés vers les hôpitaux du Hermel et de Baalbeck ? La question mérite d’être posée dans ce climat de haute tension confessionnelle et face à la campagne de dénigrement du Hezbollah qui connaît actuellement un regain d’intensité.