• Les opportunités manquées du Libre : la satisfaction | ploum.net
    http://ploum.net/post/opportunites-manquees-du-libre-satisfaction

    Mais les utilisateurs sont tous différents. Et force est de constater que l’aspect libre d’un logiciel n’offre de satisfaction qu’à une minorité. Au lieu de se poser la question de ce qui pourrait satisfaire les autres utilisateurs, les libristes se sont immédiatement lancés dans une croisade tentant de convaincre le monde entier que d’utiliser du libre était une satisfaction en soi.

    […] Rétrospectivement, il semble absurde de penser que nous aurions pu convaincre la multitude.

    […]

    Pire : la satisfaction d’une minorité de libristes était justement de maîtriser des outils complexes, de les personnaliser, d’apprendre. Cette satisfaction était en opposition totale avec l’intérêt du plus grand nombre, à savoir que l’outil fonctionne sans avoir besoin de se prendre la tête.

    #utilisabilité #satisfaction #évangélisation #libre #liberté #utilisateurs #élitisme

    • Je pense que ce billet manque de prise de recul. Comme si « l’échec » (je demande à voir) du libre était dû aux seuls manquements de quelques milliers de geeks manquant de respect pour le simple user et n’avait rien à voir avec la course effrénée aux dividendes, valorisations d’entreprises, etc. Les libristes ont tort de tenter de se comparer au monde des marketteux et des multinationales, même si bien souvent ils y gagnent leur pain. Ce monde-là crée des besoins si nécessaire et apporte des solutions à des problèmes qui n’en sont pas forcément, mais en les rendant désirables, souvent en jouant avec la gratuité apparente et les instincts de base que sont le voyeurisme, le sexisme, etc. Le tout, pour faire du pognon avec des données et de la diffusion de publicité. Le choix du libre est politique et stratégique au moins autant que fonctionnel.

    • Un groupe social qui manque si cruellement de diversité et d’altruisme ne peut qu’être en difficulté — si pas en échec.

      @Suske : quel rapport entre la considération pour autrui — le « user » dis-tu — et la « course effrénée aux dividendes » ? avec les « marketteux et des multinationales » ? « faire du pognon », etc. Pourquoi évoquer toutes ces pratiques détestables ? Cela veut-il dire qu’avoir des utilisateurs satisfaits est perçu par les libristes comme une si grande menace ? En avoir peu est donc une façon de se protéger ?

      Voir aussi, a contrario, cette évocation de la réussite du projet libre Mozilla : http://seenthis.net/messages/148476

    • Le groupe social tu parles d’eux ?


      http://www.seenthis.net/messages/115029

      Le billet parle notamment du fait que les « libristes » tentent de copier ce qui se fait mieux ailleurs. Cela positionne bien le libre ! Non pas en temps que copieur mais en temps qu’offreur d’alternatives libres (et accessoirement libérées de la plupart/tous les défauts de l’original : flicage, matraquage publicitaire...). Seulement en se passant des revenus iniques que ces pratiques procurent, le libre se déforce également. C’est sain. C’est pour ça que j’évoque ces pratiques détestables.

      Sinon non, je ne vois pas de menace dans un utilisateur satisfait. Je vois une menace dans « les marketeux et multinationales » qui arrivent à imposer les normes de ce qui est bien et utile. Qui créent les besoins (bis). Cfr. l’idéologie du « one clic ». Non pas que je sois contre la facilité ou effrayé par quoi que ce soit. Il n’y a pas seulement cette merveilleuse simplicité propriétaire d’un côté et cette vilaine complexité libre de l’autre. Il y a aussi d’un côté les chaînes et de l’autre la liberté. A mes yeux, le lien est tellement évident...