• Photographes de rue, vos photos sont-elles « malhonnêtes et immorales » ?
    http://www.photo-tuto.fr/interlude-photographique/photographes-de-rue-metier-malhonnete-immoral

    « Une fois, j’ai photographié une vieille dame de dos dans la rue mais j’ai effacé cette image une fois visionnée sur mon ordi car ce n’était pas honnête, je ne lui avais pas demandé la permission, c’est comme si je lui volais son âme… Et que prendre des photos dans la rue sur le vif [...]

    #Interlude_photographique #Asie #photo_de_rue #photographie_de_rue #Vietnam

    • Je fais de l’archéologie sociale anticipée. Je trouve que les photos de rue racontent bien plus que la seule présence de leurs sujets. Toutes les histoires de droit à l’image ont tendance à me gonfler quand nous sommes dans l’espace public, l’endroit où les choses sont communes et partagées.
      Personnellement, je n’aime pas être photographiée (de l’intérêt de photographier soi-même pour se planquer derrière un gros appareil... ), cela dit, si je suis dans la rue, à une manif ou ailleurs, mon image est, à ce moment, partagée. Et puis, j’ai eu l’occasion de voir des photos de moi prises lors d’événements. C’est mon image, certes, mais il y a aussi en jeu la subjectivité du regard de l’autre, donc, c’est moi, plus quelque chose d’autre. Finalement, c’est le quelque chose d’autre que j’ai trouvé intéressant !

    • @monolecte : entièrement d’accord avec toi, même si ne pratiquant pas la photographie moi-même (pour paraphraser la dernière publicité Canon, je fais des photos, pas de la photo...) ; je ne serais pas dérangé d’être pris en photo dans un espace public, je considère que ça fait partie du contrat implicite à partir du moment où l’on assume d’être dans tel ou tel lieu.

      Citation de l’article :

      Remarque 2 : Prendre des photos sur le vif c’est lâche, la moindre des choses serait de demander aux personnes concernées leurs avis.

      >> oui mais non : comme le dit @monolecte, les photos de rue racontent bien plus que la seule présence de leurs sujets, que ce soit une manifestation, un incident, un moment de vie... si les gens devaient prendre la pose, le témoignage perdrait tout son intérêt (coucou les photoreporters qui font poser des gosses avec des kalach...)

    • À l’étranger, avant de le porter à hauteur de mon visage, je montre toujours mon petit compact numérique aux personnes que je souhaite photographier dans la rue. Les réactions sont souvent imprévisibles : refus de ceux dont j’aurais a priori pensé qu’ils seraient d’accord et réciproquement.
      C’est parfois un peu frustrant, mais ça permet d’établir un minimum de confiance et de partage. En plus, on peut même montrer le résultat…