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  • Bas les pattes devant Snowden, Manning, Assange et les résistants au techno-totalitarisme
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=421

    Nul ne peut plus nier ce que les opposants à la tyrannie technologique dénoncent depuis des années : les objets intelligents qui envahissent nos vies (ordinateurs, Internet, téléphones mobiles et smartphones, GPS) donnent au pouvoir les moyens de la surveillance généralisée. En dévoilant des documents secrets, un ex-agent américain révèle que la NSA (Agence nationale de sécurité) espionne les internautes du monde entier, dans le cadre du programme clandestin « Prism » mis en place par George Bush et (...)

    #Nécrotechnologies
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/Bas_les_pattes.pdf

    • Il y a au moins une contradiction dans cet article : il commence par se moquer de ceux qui disent « on le savait déjà », et termine par « comme on l’avait écrit dans notre livre ». La fin sert à dire que le logiciel « libre » c’est de la merde.

    • Je ne vois pas trop cette contradiction, car au début du texte, j’ai l’impression qu’ils parlent surtout de ceux qui disent « on le sait déjà » sans le prouver, du genre « mais on le sait que les puissants surveillent tout, etc ». Tandis que #Edward-Snowden le prouve, et que PMO, dans leur démarche d’enquête minutieuse avec citation de multiples rapports publics et privés, sont souvent assez pointus aussi dans leurs enquêtes.

      L’article est avant tout une mise en perspective de deux actualités simultanées : #Prism et la mort de #Clément-Méric. Et la comparaison des réactions « à #gauche » envers ces deux faits.

      Notamment pour dire que la gauche monte vite au créneau pour crier au #fascisme « année 30 », alors que nous ne sommes plus dans les années 30, et que ces organisations ne disent jamais rien ou si peu sur le fascisme réellement existant et déjà en place, grâce à la #surveillance technologique, le puçage #RFID, l’#Internet_des_objets et autres babioles qui ne sont plus de la science fiction.

      Snowden a raison. En France, le #rétro-fascisme à front bas et crâne ras, qu’on reconnaît au premier coup d’œil, obsède l’#anti-fascisme rétro, patrimonial et pavlovien, tout ému de combattre la bête immonde qu’on lui a tant racontée et qu’il croit connaître. Il est vrai qu’ils partagent quelquefois les mêmes goûts en matière de look et de dress code. Les skinheads, c’est quand même plus simple que les RFID et la « planète intelligente » d’IBM. Dénoncer « les origines françaises du fascisme » (Zeev Sternhell, Là-bas si j’y suis, France Inter) et « le retour des années 1930 » (Le Nouvel Observateur et cie), c’est plus facile que de s’attaquer au techno-#totalitarisme.

      [...]

      Personne pour s’aviser que nous ne sommes pas dans les années 1930. Qu’après des décennies d’accélération technologique, à l’heure de la contention électronique, le « fascisme » aussi s’est modernisé. Il n’a plus le visage du Dictateur. Même plus celui de Big Brother. Mais celui des myriades d’actionneurs, capteurs, nano-processeurs, datacenters, super-calculateurs, Little Brothers, qui maillent, structurent, activent et pilotent la société de contrainte.

      [...]

      Pendant que les attardés lèvent le poing, farouches et déterminés contre le spectre « des heures les plus sombres de notre Histoire », le pouvoir resserre le filet électronique. Avec l’approbation béate de la majorité « parce que la technologie, tout dépend de ce qu’on en fait. »

      [...]

      La tyrannie technologique est plus pervasive et redoutable que 500 brutes alcoolisées. Elle exige de ses opposants plus que du pathos et des postures. Combattre le techno-totalitarisme, c’est-à-dire l’attaque la plus performante contre notre #liberté et contre la possibilité de choisir ce qui nous arrive, impose l’effort de comprendre la nature de cette attaque, et ses spécificités. Nous ne sommes pas dans les années 1930 ; il nous faut penser notre époque pour affronter notre ennemi actuel, et non les avatars du passé.

    • Pendant que les attardés lèvent le poing, farouches et déterminés contre le spectre « des heures les plus sombres de notre Histoire »

      J’avais relevé des trucs limites ici et là mais je pensais pas que PMO pouvait être gerbant

    • Se considérer comme « en concurrence » génère ces propos et comportements bizarres. Il y a chez tous ceux qui se considèrent comme au front et au contact avec l’ennemi, le seul, le vrai, une absence d’humilité caractéristique et regrettable, car conduisant à des jugements erronés et à des inimitiés contre-productives. Aussi bien de la part de PMO et de son « attardé », ou du « gerbant » pour qualifier PMO.

    • Classer c’est hiérarchiser disait-on dans un autre fil. Ben oui, il y a des faits, des actes, qui sont plus dangereux pour la liberté que d’autres. Ça ne veut pas dire que ceux qu’on considère comme les moins graves ne sont pas graves du tout. Mais qu’il y a des faits immensément plus graves, et que donc il faut prioriser ses combats : dans une journée, et même dans une vie entière, personne n’a le temps de se battre contre tout ce qu’on considère comme « pas bien ». C’est physiquement impossible.

      Après, se lancer des insultes, oui c’est pas forcément sympa.

    • Non, on disait précisément pas ça, dans l’autre fil ! On disait que classer ce n’était justement pas nécessairement hiérarchiser !
      Et oui, je maintiens que qualifier des gens, souvent jeunes, pas toujours finis politiquement, qui s’indignent de la mort d’un des leurs d’« attardés », c’est gerbant. C’est bien gentil les discours polis mais bon, au bout d’un moment, ça va bien.

    • Oui, de la pertinence de distinguer, étiqueter, classifier, on disait qu’effectivement c’était délicat, subjectif, que la tentation de la hiérarchisation n’était jamais très loin... Même si de mon côté je ne suis pas contre l’usage des outils de description sémantique qui aide à la précision du langage et la justesse des idées, on sera tous d’accord en tous cas pour dire que la hiérarchisation est toujours un piège.. Et il est vrai que même à l’écrit, on peut laisser échapper des émotions, des réflexes instinctifs de jugement, voir d’insultes, répréhensibles, mais bassement humains.
      Personnellement je déplore, mais ce genre de faux pas, s’ils sont rares, ne suffisent pas à discréditer à mes yeux l’ensemble des propos d’un auteur (exemple typique et caricatural : Mélenchon..)

    • classer c’est hiérarchiser, faire des ensembles ça ne l’est pas :) Vive la logique :D
      Sinon oui PMO a des aspects que je ne partage pas trop. C’est un vieux débat la hiérarchisation des luttes, mais il ne faut jamais confondre faire ses choix de luttes a soi, ou dans son organisation, et... faire la leçon aux autres sur ce qui devrait être prioritaire dans leur luttes a eux. Par ex. je trouve tout a fait normal que certain-e-s personnes fassent de la lutte contre le patriarcat leur priorité, et j’ai pas de leçon a leur donner en leur disant, faut d’abord lutte contre ceci cela. C’est d’autant plus vrai, que les dominations, elles, ne se font pas de concurence de lutte, au contraire, elle s’agglomère, se conjuguent...