@bp314 (je dois te parler comme ça, puisque tu m’as bloquée) : pour les Pyrénées, on est pas mal en aval à avoir compris ça sans avoir eu besoin des experts ou institutions pour nous prévenir. Déjà, rien qu’avec la flotte qui est tombée ces 6 derniers mois, on a toutes les réserves pleines jusqu’à la gueule, la terre est imbibée et même si l’herbe est haute, les vaches ne peuvent pas trop aller au pré (en effet, si le sol est meuble, les vaches défonce la terre sous leur poids et l’herbe est perdue...). Le moindre orage et tout déborde, parce que sur les versants, plus rien n’absorbe. Comme il a fait froid tard, rien n’a fondu en altitude, comme ça se fait doucement dès avril. Pire, il a reneigé en juin et quand on s’est retrouvé avec 6m de neige au Tourmalet et le thermomètre qui yoyote brutalement vers le haut, on a compris qu’on allait y avoir le droit, dès qu’un système orageux suivrait 3 trois jours de fonte bien intense.
Après, il n’y a pas grand chose à faire, en dehors de sortir les bottes. Ça fait 2 mois qu’on a des côtes d’alerte tout le temps sur nos rivières qui descendent des Pyrénées, ce qui fait que pour des lâchers de barrage préventifs, il n’y a eu aucune marge de manœuvre. Le truc, c’est que ça va recommencer, forcément (vu qu’on a 1 jour de super chaud et 3 jours de flotte pour nous punir derrière) et que déjà toutes les cultures sont méga en retard chez nous cette année, quand les pousses n’ont pas pourri sur pied : je ne te raconte pas l’impact très prévisible aussi sur le cours et la provenance des céréales et des légumes (les fruits, pour l’instant, ont plutôt l’air d’avoir profité). Les tomates et pommes de terre repiquées/plantées en retard ont souvent pourri sur pieds... on arrive en été et on n’a pratiquement rien de comestible dans les jardins.
Bref, de mon bled, pas de surprise. ;-)