Monolecte 😷🤬

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • 300 000 #emplois non pourvus ? Hollande repart à l’assaut d’un mythe
    http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=5939

    Derrière ce festival de chiffres se cache un phénomène complexe. Car contrairement à l’idée communément admise et souvent relayée par les médias selon laquelle ces offres ne sont pas pourvues à cause des chômeurs (emploi mal payé, horaires trop contraignants), les explications sont multiples et les outils statistiques très incomplets.

    Par exemple, dans une note publiée fin 2012 et reprise par Latribune.fr, l’Apec (Association pour l’emploi des cadres) écrit que dans « 6 cas sur 10, il s’agit de renoncements parce que le poste ne correspond plus à un besoin (29 %) ou pour des raisons budgétaires (29 %) (...) L’absence de candidature adéquate n’est à l’origine de l’abandon que dans 16 % des cas ». Autre raison évoquée l’association nationale des DRH (ANDRH) et relayée par Latribune.fr : « le fait que les recruteurs sont parfois trop exigeants, ou proposent des offres d’emploi farfelues : bac + 5 avec 10 ans d’expérience payé au Smic ».
    Plus grave : un consultant de l’Apec estime que certaines offres sont des « offres d’emplois fantômes qui, de manière tout à fait illégale, ne correspondent à aucun poste réel à pourvoir. Leurs publications servent à préparer un appel d’offres, à constituer une base de CV, à se faire de la publicité... ».
    Et l’Apec est bien placée pour le savoir, car cette pratique a été dénoncée par Envoyé Spécial en mai 2013 pour une offre d’emploi postée... sur le site de l’association !
    En caméra cachée, un informaticien avait postulé à une annonce pour un emploi qui n’existait pas. Une manière pour l’entreprise de gonfler sa base de données de CV... en toute illégalité. Interrogé par Envoyé Spécial, le responsable « statistiques » de l’Apec, mis devant ses responsabilités, était...

    • Et ma réponse dans les forums http://www.arretsurimages.net/forum/read.php?3,1313890,1313901#msg-1313901

      La plupart des gens ne le savent pas, mais il existe une loi qui oblige les administrations à publier une offre d’emploi quand un agent obtient une promotion ou une titularisation. Qu’on comprenne bien : on joue à faire semblant qu’il y a une vacance de poste au moment où le gars change... d’intitulé de poste ou de mission. C’est bien pratique, cette loi, elle permet de gonfler les stats des offres d’emploi et, finalement, les seuls qui l’ont vraiment dans l’os dans cette histoire, ce sont ces pauvres poireaux de chômeurs qui vont avoir le fol espoir de sortir de leur merde, qui vont se bouffer une réponse négative de plus dans leur face et à qui on va dire que s’ils ont raté cette énième candidature, c’est qu’il ne sont pas assez flexibles, trop exigeants et autre connerie du même acabit.

      Avez-vous idée à quel point c’est usant de devoir démontrer sans cesse son implication, ses compétences, son adaptabilité, devoir sans cesse prouver qu’on est un bon petit soldat de la guerre de tous contre tous et de ne se bouffer que des portes à l’arrivée ? Avez-vous idée du nombre d’offres fake qui doivent ainsi circuler tous les jours sur les jobboards, du nombre de gens qui perdent leur temps et leur ressources dans cette sinistre farce ?

      J’ai raconté ma dernière histoire d’emploi non pourvu de mes couilles, c’était il y a plus d’un an, du temps de Sarko, et vous savez quoi ? Ça me dégoûte, mais ça n’a pas pris une ride : http://blog.monolecte.fr/post/2012/02/06/Dans-les-choux

      Mais quel gâchis !

    • M..., bientôt 24 ans, sortie de la fac il y a deux ans avec une licence pro Chimie, contrôle qualité. Trouve par deux fois du boulot en CDD (agence d’intérim) à 100 km de chez elle. Obligé de louer un meublé à chaque fois pour éviter les transports quotidiens. Reste sur le carreau en août 2012 pendant 8 mois dont 4 sans indemnités chômage (fin de droit). Grosse galère, aide des parents qui lui permettent de payer son loyer et resto du coeur pour la bouffe. Pas de RSA avant 25 ans. Retrouve un emploi à 100 km en mars en CDD avec une promesse d’embauche en juillet. Elle lâche son appart pour se rapprocher de son travail mais la promesse se transforme en renouvellement de CDD pendant 6 mois. Ses parents continuent à l’aider financièrement : heureusement, ils le peuvent encore mais le père est bientôt à la retraite et ça va être plus dur. Toujours plus dur.