Stéphane Bortzmeyer

Je suis un homme du siècle dernier, j’essaie de m’adapter, mais je n’en ai pas vraiment envie.

    • Pareillement on ne peut pas (pas encore ?) éditer de code informatique, à cause des automatismes qui explosent guillemets et URLs.

    • Pour les enrichissements typographiques, d’autres raisons :

      – surtout pas de Wysiwyg ; pour différentes raisons, je pense impossible de faire efficacement ce pour quoi Seenthis est conçu avec du Wysiwyg ; à l’inverse, je ne veux pas réintroduire de raccourcis, façon SPIP ; donc pas de possibilité d’enrichissements typographiques ;

      – je crois surtout que 99% des enrichissements typographiques sur le Web sont fautifs ; je préfère ne pas avoir d’enrichissements, plutôt que des enrichissements erronés

      – du coup : les enrichissements typographiques sont généralement survalorisés : dans un (bon) journal papier ou dans un roman, il n’y a que très peu d’italique à l’intérieur du texte courant, et rigoureusement jamais de gras ; sur le Web, les gens veulent faire comme dans Word (du gras chaque fois qu’on veut dire un truc important, et des paragraphes entiers en italique). Mais c’est de la très mauvaise typographie.

      – même en utilisant à peu près correctement les enrichissements typographiques, il y a encore les problèmes de la présentation en flux de billets et de la cohérence globale de la typo. Les billets sont généralement courts, et se présentent sous forme de flux (même sur la page indépendante d’un billet, il y a les réponses) : si je colle des enrichissements typographiques à l’intérieur du texte, je casse visuellement l’architecture de la page et l’enchaînement « fluide » des messages (même sans prendre en compte le risque immédiat du neuneu qui met ses réponses en gras parce qu’il pense que ce qu’il a à dire est plus importants que les autres réponses). Et ensuite, la typographie repose presque autant sur la cohérence que sur des règles : exemple, classiquement on met les mots étrangers en italique, mais je peux décider de ne pas le faire, ça n’est pas grave ; ça ne devient réellement fautif que si une fois j’utilise l’italique, et une fois non, ce qui provoque un effet de « clignotement » qui détourne l’attention. Là, puisque sur Seenthis les billets de différents auteurs s’enchaînent, il serait impossible de maintenir la cohérence dans les choix typographiques.

      – après, il y a aussi un choix personnel : je préfère que les gens fassent l’effort d’écrire des vraies phrases, plutôt que de recourir à des artifices graphiques.

    • Sinon, noter tout de même que l’utilisation des #hashtags est généralement bien pratique pour faire ressortir graphiquement les éléments importants d’un texte ; et c’est drôlement bien, puisqu’on met graphiquement en avant ce qu’on considère comme un thème réellement important du billet.

      Au point que, comme sur Twitter, il est fréquent de créer des faux hashtags (c’est-à-dire pas de vrais thèmes), pour faire ressortir ce qui est en fait une opinion. Exemples : #wtf #n_importe_quoi_l_autre #oui-oui_au_pays_des_internautes #c_est_nul_ce_truc #chagrin...