odilon

artiste aux mains pleines de doigts - visionscarto.net - Autrice de Bouts de bois (La Découverte)

  • La #République_unie_du_soja, version 2.0
    http://www.grain.org/article/entries/4740-la-republique-unie-du-soja-version-2-0

    En 2003, la société Syngenta a publié une annonce sur ses services dans les suppléments ruraux des quotidiens argentins Clarín et La Nación dans laquelle elle baptisait « République unie du #soja » des territoires du Cône sud — situés au Brésil, en Argentine, en Uruguay, au Paraguay et en Bolivie — où l’on semait le soja. À partir de ce moment, cette déclaration explicite de néocolonialisme est devenue une « marque de fabrique » du projet que les sociétés mettaient en œuvre.

    En 2012, les territoires et les institutions de ces pays ont subi les assauts des sociétés #agro-industrielles, lesquelles ont imposé de nouvelles variétés transgéniques, augmenté les risques liés à l’application des produits #agrotoxiques et apporté des modifications aux politiques dont l’ampleur n’avait pas été vue depuis la première vague d’imposition des transgéniques dans la deuxième moitié des années 1990. Cette nouvelle offensive se produit dans un contexte différent, car aujourd’hui des gouvernements « progressistes » qui critiquent le néolibéralisme sont au pouvoir dans toute la région (du moins jusqu’au mois de juin 2012). Ceux-ci ont commencé à modifier les politiques néolibérales imposées dans les années 1990 en assurant une présence plus forte de l’État dans la régulation de l’économie et en jouant un rôle plus actif dans les domaines social, éducatif et sanitaire.

    Toutefois, durant cette période, le modèle d’agriculture et de production des aliments n’a pas changé et aucune autocritique n’a été faite à propos des problèmes causés par l’implantation massive de cultures de soja transgénique et les fortes applications de produits agrotoxiques. Au contraire, ce modèle s’est consolidé et tous les gouvernements de la région le défendent au pied de la lettre et l’acceptent invariablement comme politique d’État. Les graves problèmes qui sont apparus ou se sont amplifiés, comme les effets des produits agrotoxiques, les déplacements de paysans et de peuples autochtones, la concentration de la propriété des terres ou la perte de productions locales, sont considérés des « effets collatéraux ».

    #agrobusiness #agrochimie #OGM #déplacements_forcés #viande