AF_Sobocinski

Géographe, géomaticien et historien de formation. Joueur de go et secouriste sur mon temps libre.

  • Les #entreprises de plus en plus gourmandes en contreparties pour du #mécénat :

    Au Palais de Tokyo, à Paris, scène phare de l’art contemporain, Jean de Loisy met les pieds dans le plat. Le président d’un lieu dont l’#État est l’unique actionnaire avance franchement sur un terrain où les #musées se risquent avec précaution. Il est le seul à accepter que des entreprises privées tiennent une place importante dans ce centre d’#art public, allant à jusqu’à faire participer des mécènes au choix des expositions et de la programmation. Ancien directeur de la #Fondation Cartier, il sait de quoi il parle, bien décidé à faire tomber les murs entre ces deux mondes qui, selon lui, ont besoin l’un de l’autre.

    « On est un lieu un peu pilote dans ce domaine, lance Jean de Loisy. Nous considérons que nous ne sommes pas une institution comme les autres, mais une post-institution qui expérimente des modèles. » Le Palais de Tokyo, « antimusée par excellence », comme il l’affirme, « friche rebelle dans le 16e arrondissement de Paris », est-il le modèle à suivre ? Non, répondent les musées qui, au contraire, freinent des quatre fers.

    Car les entreprises mécènes, qui soutiennent la programmation des musées, souvent par le biais de fondations, sont de plus en plus gourmandes. Le chèque en blanc qui finance une exposition contre un logo sur l’affiche, un cocktail et des visites qui leur sont réservées, c’est fini. En tout cas, ce n’est pas suffisant. Désormais, les mécènes revendiquent un vrai partenariat. Voilà le dilemme auquel sont confrontés les centres d’art ou musées publics qui les démarchent pour compenser le financement défaillant de l’Etat.

    http://www.lemonde.fr/culture/article/2013/07/17/les-musees-fragilises-par-le-mecenat_3448912_3246.html