• Au paradis du capitalisme, il y a désormais plus de bénéficiaires de l’aide alimentaire que de travailleurs à plein temps :

    The US Department of Agriculture (USDA) reported that 101,000,000 Americans are on the Supplemental Nutrition Assistance Program (SNAP) in the domestic US at a cost of $114 billion annually as of 2012.

    For perspective, the number of US citizens receiving food stamps surpasses the number of employed workers in the private sector.

    The Bureau of Labor (BoL) statistical data shows that in 2012 an estimated 97,180,000 full – time workers were accounted for.

    http://www.occupycorporatism.com/usda-101-million-americans-receive-food-stamps

    Point intéressant à noter : ce programme semble coûter moins de mille euros par an par personne.

    • @monolecte C’est assez bien popularisé dans la (web)série librement accessible sur internet « The Guild », ou (surtout pendant les deux premières saisons) l’un des héros récurrents est un chômeur assumé vivant de ticket de rationnement. On échange « librement » ces tickets dans des commerces conventionnés et généralement, l’acheteur optimise en fonction des promotions, des conditionnements et de la conservabilité pour réaliser d’amusantes tambouilles.

    • Tss, tss, ne pas confondre ce que coûte la personne et ce qu’elle touche. C’est pire que le salariat qui est de l’ordre de 50% pour le salarié, le #marché_des_pauvres est toujours en pleine expansion : il faut des informaticiens pour les programmes de réinsertion par le travail également pour contrôler les pauvres, leur consommation, mais aussi des travailleurs sociaux pour les harceler correctement et des tas de petites mains administratives ravies d’aider leur prochain en leur reprochant de ne pas s’adapter correctement. Ne parlons pas du système répressif policier ou de l’armée, dommages collatéraux. C’est toute une économie florissante !
      D’ailleurs tes chiffres semblent le dire à moitié…

    • Effectivement, d’ailleurs, pour être logique, il faudrait compter le système pénitentiaire tout entier comme membre du système de contrôle de la population, et donc, le compter dans le coût de l’aide sociale.

      Et se souvenir qu’il y a toujours plus de noirs américains en prison qu’à l’université.

      Voilà à quoi nous mènera la convergence transatlantique vers le modèle capitaliste et libéral qui est à cet instant la principale oeuvre de la Commission Européenne.

    • Méa culpa, j’ai retiré mon post précédent.

      Les américains recevant l’aide alimentaire toucheraient $1128 par an…

      En france la moyenne annuelle pour un receveur du RSA est de 2566 euros, ce qui fait environ 213 euros par mois.
      Cela ne peut pas vraiment inclure le marché des pauvres dont je parlais précédemment, à moins que le nombre de receveurs soient gonflés, ce qui est à double tranchant.
      Si quelqu’un a la distinction des chiffres de la gestion du RSA et de ce que touchent les receveurs…

      Le RSA socle en 2013 est de 483,24 euros par mois et par personne. Mais pour un enfant ou pour le conjoint il diminue (entre +241 et 190 euros) il faut aussi soustraire le forfait logement de 58 à 40 euros ainsi que 38% des revenus mensuels. Un truc compliqué pour bien écoeurer des gens déjà paumés.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Revenu_de_solidarit%C3%A9_active : Mediapart, 10 août 2012

      35 % des bénéficiaires potentiels du « RSA socle » ne le demandent pas et ce taux monte à 68 % pour le « RSA activité ».

      http://www.social-sante.gouv.fr/espaces,770/handicap-exclusion,775/dossiers,806/le-rsa,2302/le-revenu-de-solidarite-active,2279/calculer-le-rsa,2356/calcul-du-rsa-si-vous-avez-des,14885.html

      http://www.senat.fr/rap/a08-032/a08-0327.html
      25 juillet 2013

      Le coût brut total du dispositif RSA est donc évalué à 9,75 milliards d’euros en année pleine

      http://www.initiatives.tv/1003-le-nombre-de-beneficiaires-du-rsa-progresse-mais-ne-derape-pas.html

      En un an, le nombre de bénéficiaires du RSA a progressé de 4%. Il franchit la barre symbolique des deux millions de foyers, dont 1,55 million pour le RSA socle. Au total, la prestation touche 4,3 millions de personnes.

    • L’auteur a très mal lu le rapport de l’USDA - c’est 47 millions et non 101 millions :

      "The FY 2012 budget for the Supplemental Nutrition Assistance Program (SNAP), the agency’s cornerstone program formerly known as the Food Stamp Program, comprises the largest portion of FNS’ overall budget at $88.6 billion. [..] A total of 101 million people currently participate in at least one of its programs, including over 47 million in SNAP".

      Use the Source, Luke ! http://www.usda.gov/oig/webdocs/27001-0001-10.pdf

    • Un meilleur titre serait : « In USA, one in five people benefit from the Supplemental Nutrition Assistance Program, formerly known as the Food Stamp program »... C’est déja suffisamment spectaculaire sans qu’il soit nécessaire de déformer la réalité.

    • Merci pour ta contribution, @liotier.

      Pour la comparaison avec le RSA il faut se souvenir qu’en théorie du moins, un bénéficiaire des minimas sociaux est sensé se loger avec en France, et pas aux US, où l’aide fournie est strictement alimentaire et le nomadisme des assistés bien mieux toléré.

    • Non @bp314, c’est faux.
      La réalité est suffisamment tordue pour ne pas en rajouter.
      Le RSA n’est pas une aide au logement ! (c’est noté dans mon post) et lorsqu’il y a APL (aide personnalisée au logement maximum de 380 euros) le RSA diminue !
      http://vosdroits.service-public.fr/F12006.xhtml
      L’APL sert seulement à

      … réduire le montant de leur loyer ou de leur mensualité d’emprunt immobilier…

      c’est juste un complément, ça ne sert pas à payer un logement !

      Si dénonciation il y a à faire, c’est que ce système favorise l’enrichissement des propriétaires, l’augmentation des loyers et la bulle immobilière et donc le serpent des aides sociales se mord la queue…
      Puisque la collectivité refuse d’entamer des programmes de logement à la hauteur des demandes, les propriétaires, privés donc, se retrouvent à assurer cette nécessité en étant payés par la collectivité, donc par l’argent public, car ce sont eux qui touchent l’aide, additionné à la marge supplémentaire qu’ils ne manquent jamais de demander.

      Un peu équivalent aux campagnes de l’ADEME pour installer du solaire, ou l’artisan augmente d’autant ce que l’état te rembourse…
      #manipulation

    • Je ne veux pas rentrer dans ton vocabulaire (assistés ??), car intentionnellement et depuis très longtemps j’évite le cynisme, même si du coup, c’est beaucoup moins fun. J’ai beaucoup de mal avec le #double_discours qui peut prêter à confusion.

      Je ne sais pas quels sont les buts que tu poursuis @bp314 une coopérative d’habitat ?
      Je peux évoquer quelques expériences collectives intéressantes grâce - entre autres - aux reversements des droits sociaux dans la nasse collective.
      – Retape d’un village en Cévennes
      – Organisation de rencontres artistiques à Madagascar, vu qu’on y vit pour très peu, le pote avançait quelques mois de RSA à ceux qui étaient partants pour faire le voyage.
      etc

    • @touti Etant donné l’impossibilité de se loger en France avec les moyens d’un ... usager des caisses sociales ? la question pouvant être posée est de savoir comment, en pratique, dormir au sec. Si le système d’aides sociales est biaisé au point d’inciter financièrement l’usager à exiger un logement individuel plutôt que de rechercher la solution plus rationnelle d’un logement collectif, mieux vaut le savoir avant de commencer son projet.

      NB : la soumission commence par l’acceptation de la langue de l’exploiteur bien plus que son vocabulaire. Refuser de nommer un chat un chat est le plus efficace moyen de stigmatiser les chats, et ne leur rend aucun service. C’est aussi pour cela qu’on nomme les parasites des parasites et pas des... ho zut, je n’ai pas à l’esprit la création communicante du jour.

    • Avec ta réthorique confuse, tu annules dans la même phrase les propos que tu tiens trois mots avant, c’est fatiguant !
      Sarko était très fort pour manipuler les contraires, et libé aussi qui a décidé d’écrire (tournant en 1995 je pense) autant pour les fachos que les ouvriers communistes, les deux catégories étant d’abord à ses yeux des consommateurs à satisfaire. Si tu penses que les personnes qui sont au RSA sont des assistés et des parasites et que tu avoues ne pas savoir les nommer par toi même, assume, c’est ton problème. Je nommerais pour ma part les gens qui touchent des aides sociales des ayants-droit.

      #la_langue ?

      La meilleure et la pire des choses.

      Esope

      Bien sur que dormir au sec est devenu un luxe, courbe l’échine ou dors dehors. Et bien sur que le système des aides sociales est en place pour contrôler la cohésion du système construit sur les bases de l’insécurité et de la misère. Aucun état policier n’a intérêt à éradiquer la misère qu’il moralise en ajustant les pôles de façon dichotomique du valeureux de l’oréla (fier et heureux consommateur) au coupable du RSA (mauvais travailleur, parasite, assisté). Cet état ne veut pas non plus voir agir de façon coopérative pour pallier aux défaillances générées sciemment (crise du logement, crise du travail, crise des prix, crise de l’eau, sa-cré de l’emploi). A ce propos, il faut voir le collectif de la CREA à Toulouse (Campagne pour la Réquisition, l’Entraide et l’Autogestion) qui courageusement ne renonce pas à ouvrir des lieux pour loger les plus démunis alors que la répression qui s’abat sur les membres du collectif s’empire.
      http://creatoulouse.squat.net

      Il est peut-être plus rationnel pour toi de choisir un logement collectif qu’individuel, mais faut-il avoir l’envie, la force et les capacités de nager à contre courant. Et tout simplement, il y aurait 68% des ayant-droit au RSA qui ne le réclament pas ! Plus de 5 milliards d’euros !
      http://odenore.msh-alpes.fr

      Je t’ai donné des exemples qui contredisent ton pessimisme, ne t’en déplaise, car il y a encore des êtres humains qui tentent de s’organiser dans l’entraide avec très peu d’argent.
      Le #cohabitat est d’ailleurs un moyen de plus en plus adopté pour diviser les coûts.

      Et un #livre en passant
      #Mendiants_et_orgueilleux (#Cossery)

    • J’avoue rester étonné de la puissance de la démarche sarkozysme : être parvenu à rendre tabou la dialectique de la lutte des classes chez la frange la mieux éduquée des bourgeois progressistes, c’est fort.

      En d’autres temps, le magasine Actuel aurait certainement proposé une « assistés Pride » ?