Petite histoire du déclassement
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Résumons. D’un côté, une jeunesse confrontée au sous-salariat et au chômage, à laquelle politiques et médias ne déclinent que trois options en boucle : s’endetter, travailler pour rien et être vidéosurveillée. De l’autre, une France de plus de cinquante cinq ans qui possède, dépense et dispose. Cette France-là est aisément entretenue dans l’illusion d’une société où « tout ne va pas si mal » puisqu’effectivement, pour elle, ça va mieux que jamais. Si l’on en parle un peu du déclassement aujourd’hui dans les médias, c’est d’abord au travers des inquiétudes de la génération des golden-retraités. C’est parce que les baby boomers ont fait leurs la thématique du déclassement qu’on l’évoque enfin ! Ils s’inquiètent de la dégradation des standards de vie de leurs enfants et prennent conscience que l’économie du « coup de pouce » a ses limites. La thématique remonte aussi en parti car la première vague de déclassés atteint les 40 ans et le décrochage devient pesant : logement inaccessible, construction d’une famille repoussée, mauvaise couverture santé, retraites plombées...