Le gros labourage qui tâche (ou labour profond) date surtout des années 1940-1950, où il a été permis par l’augmentation de la puissance des tracteurs. Avant cette époque les charrues tractées par des boeufs ou chevaux ne labouraient que de de l’ordre de 15 cm et faisaient des dégâts moindres. Même si bien sûr le labour en soi n’est pas ce qu’il y a de mieux.
J’avais vu une conférence de Bourguignon où il disait effectivement que le maïs n’est pas adapté à nos latitudes car le printemps est trop frais pour lui et rougit les jeunes plants, et que le sorgho est préférable. Cela dit au Pays Basque le remplacement du traditionnel millet par le maïs au XVIème siècle a mis fin à une longue série de famines. Les plantes exotiques ça n’a pas que des inconvénients :-)
Le sorgho, même s’il résiste bien à la sécheresse, a ses inconvénients lui aussi. Il donne une moindre récolte de grains à l’hectare que le maïs, et comme la plante entière contient plein de sucre la décomposition des racines en hiver par les micro-organismes du sol génère une faim d’azote qu’il faut compenser par la culture d’une fabacée (genre la féverole). Mais bon, si le climat nous y oblige il faudra trouver des adaptations.
Une des premières peut être tout simplement de limiter l’élevage intensif, car le maïs, qui pompe 80% de l’eau douce d’Aquitaine en été (je suis pas certain du pourcentage, @marclaime saura peut-être mieux que moi) est quasi entièrement destiné à nourrir les vaches laitières (plante entière broyée et ensilée) et la volaille (grains). Le remplacement du maïs par des céréales d’hiver pour la consommation humaine (blé seigle avoine) aurait l’avantage d’être plus économe en eau, en terre arable et en kilomètres de camion.