• Charente : 100 000 personnes se mobilisent contre l’irrigation débridée
    http://www.eauxglacees.com/Charente-100-000-personnes-se

    Après les irrigants qui se structurent pour obtenir leurs réserves, les opposants à l’irrigation intensive en font autant en Poitou-Charentes.
 Pour pouvoir continuer à arroser leurs champs, les irrigants militent pour la création en Deux-Sèvres de quelque deux cents réserves de 
substitution. Dans ce combat pas gagné d’avance, ils se sont dotés de 
structures comme Aquanide ou Irrigo destinées à organiser leurs actions de lobbying vers l’opinion publique.

 La riposte des opposants ne s’est pas fait (...)

    • Après avoir eu un hiver bien arrosé et un printemps bien pourri, avoir été inondé plusieurs fois à cause de précipitations anormalement abondante, le Gers vient d’être placé en alerte #sécheresse. Nous ne manquons pas d’eau, mais va falloir arrêter d’arroser à grands jets le sacro-saint #maïs et réfléchir à ce que notre climat nous permet réellement de faire pousser.

      Les politiques de l’eau annoncées par le candidat Hollande lors de sa campagne en 2012 auront permis de rêver quelque temps, soupire le collectif. Les promesses ont été vite oubliées et le rapport Martin ouvrirait une voie royale à une surenchère à l’irrigation en contradiction avec le bon fonctionnement des milieux 
[…]. L’inertie a été le seul choix politique effectué, quels que soient 
les gouvernements qui se sont succédé depuis plusieurs décennies.
Du point de vue de l’irrigation intensive, pourvu que rien ne change et 
que les privilèges acquis perdurent.


      Après avoir espéré des mesures qui n’arrivent pas, le collectif Carg’eau a décidé de passer à la vitesse supérieure, grâce à l’appui d’autres organismes, qui subissent eux aussi cette gestion anarchique et partiale de l’eau qui, rappelons-le, est un bien public et commun.

    • @monolecte le maïs pousse dans le Gers depuis plusieurs siècles, entre autres les souches « rouge d’Astarac » et « blanc d’Astarac ». Le maïs hybride F1 (que les vieux appelaient « maïs américain ») donne un plus gros tonnage à l’hectare mais exige sa dose d’eau et d’azote, est moins rustique et moins riche nutritionnellement que les maïs anciens.
      Cela dit avec l’instabilisation du climat on aura peut-être effectivement besoin de chercher des cultures qui résistent à la fois aux printemps hivernaux comme celui de cette année (si la modification du courant Jet est avérée) et aux canicules estivales. L’avoine et le sorgho seraient peut-être un bon compromis...

    • Quelques siècles ce n’est pas si vieux, entre 400 et 500, depuis la colonisation de l’Amérique. Le gros labourage qui tâche ne date que de quelques siècles aussi, et il est fort mauvais pour la terre, que ce soit pour du maraîchage ou des céréales. En terme de « politique agricole », 400 n’est pas si vieux.

      Claude Bourguignon avait l’air de dire que le climat du sud-ouest français était beaucoup plus adapté à du sorgho qu’à du maïs. Par exemple.

      #agriculture

    • Le gros labourage qui tâche (ou labour profond) date surtout des années 1940-1950, où il a été permis par l’augmentation de la puissance des tracteurs. Avant cette époque les charrues tractées par des boeufs ou chevaux ne labouraient que de de l’ordre de 15 cm et faisaient des dégâts moindres. Même si bien sûr le labour en soi n’est pas ce qu’il y a de mieux.

      J’avais vu une conférence de Bourguignon où il disait effectivement que le maïs n’est pas adapté à nos latitudes car le printemps est trop frais pour lui et rougit les jeunes plants, et que le sorgho est préférable. Cela dit au Pays Basque le remplacement du traditionnel millet par le maïs au XVIème siècle a mis fin à une longue série de famines. Les plantes exotiques ça n’a pas que des inconvénients :-)

      Le sorgho, même s’il résiste bien à la sécheresse, a ses inconvénients lui aussi. Il donne une moindre récolte de grains à l’hectare que le maïs, et comme la plante entière contient plein de sucre la décomposition des racines en hiver par les micro-organismes du sol génère une faim d’azote qu’il faut compenser par la culture d’une fabacée (genre la féverole). Mais bon, si le climat nous y oblige il faudra trouver des adaptations.

      Une des premières peut être tout simplement de limiter l’élevage intensif, car le maïs, qui pompe 80% de l’eau douce d’Aquitaine en été (je suis pas certain du pourcentage, @marclaime saura peut-être mieux que moi) est quasi entièrement destiné à nourrir les vaches laitières (plante entière broyée et ensilée) et la volaille (grains). Le remplacement du maïs par des céréales d’hiver pour la consommation humaine (blé seigle avoine) aurait l’avantage d’être plus économe en eau, en terre arable et en kilomètres de camion.