• Le fait qu’il y ait effectivement des mentalités à faire changer ne doit pas nous amener à changer tout.
    Si l’inégalité homme-femme n’existait pas, l’utilisation du genre masculin par défaut dans la grammaire ne nous poserait pas de problème (quand bien fut-il le résultat d’une inégalité ancrée par le passé).

    http://www.academie-francaise.fr/actualites/feminisation-des-noms-de-metiers-fonctions-grades-et-titres

    En français, la marque du féminin ne sert qu’accessoirement à rendre la distinction entre mâle et femelle. (…) Tous ces emplois du genre grammatical constituent un réseau complexe où la désignation contrastée des sexes ne joue qu’un rôle mineur.

    (…) 

    Il est inutile, pour désigner un groupe de personnes composé d’hommes et de femmes, de répéter le même substantif ou le même pronom au féminin puis au masculin. (…) Au surplus, elles s’opposent à la règle, très générale en français, de l’accord du pluriel au masculin. Il est impossible d’écrire : « Le fauteuil et la table sont blanc(he)s. »

    (…) 

    Ces redondances et ces alourdissements révèlent sans doute que, dans l’esprit de certains, le masculin est devenu un genre marqué au même titre que le féminin, et ne peut plus désigner que des personnes de sexe masculin.

    (…) 

    Le choix systématique et irréfléchi de formes féminisées établit au contraire, à l’intérieur même de la langue, une ségrégation qui va à l’encontre du but recherché.

    #féminisation #grammaire_française