• Le « Petit Casali-Lavisse » : les liaisons dangereuses d’Armand Colin. | aggiornamento hist-geo
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    Chaque nouveau livre de Dimitri Casali est quelque chose de tellement attendu, mais certainement pas au sens espéré par l’éditeur. Ce tonitruant polygraphe de l’histoire, spécialiste autoproclamé de Napoléon et de la pédagogie, a en effet une fâcheuse tendance à recopier inlassablement ses publications précédentes. Et sa continuation de l’Histoire de France de la Gaule à nos jours d’Ernest Lavisse (édition de 1940) n’y échappe pas. Embauché par les éditions Armand Colin pour « prolonger » et « augmenter » le récit lavissien, Casali, sur le fond, prolonge surtout ses propres écrits : même confusion entre l’histoire et l’émerveillement nationaliste ; même récit finaliste et viriliste ; même culte des grands hommes qui seuls font l’histoire.

    On pourrait alors se demander à quoi bon faire une nouvelle recension du cas Casali ?

    Tout simplement parce qu’un éditeur reconnu lui a offert une légitimée inespérée et que cette édition « augmentée » – « enflée » ou « outrée » eut été du reste plus appropriée – du « Petit Lavisse » met brutalement à nu les toxiques connexions entre écriture pseudo-pédagogique mais ultra-droitière de l’histoire de France[1] et lucratives logiques éditoriales.

    #casalisme