Etude très intéressante sur le machisme dans l’alpinisme, avec une mention spéciale à Chamonix (ça date de 2005, mais ça n’a guère dû changer)
Plus généralement, les enquêtées soulignent le manque de reconnaissance de la part de certains de leurs collègues, en particulier dans le milieu chamoniard où la domination masculine est exacerbée par un fort traditionalisme. Comme l’affirme Danielle, « les femmes guides remettent en question l’image du bel homme viril, avec de gros bras », et certains hommes considèrent la féminisation de la profession comme une dévalorisation de leur fonction (Cacouault-Bitaud, 2001). De fait, l’entrée des femmes dans la profession questionne le rôle accordé traditionnellement à la force physique et démontre son caractère secondaire et parfois inutile (voire dangereux) du strict point de vue de l’activité professionnelle (Dejours, 1993). Par là-même, elles questionnent le processus de construction de la virilité dans ce métier très masculin.