ARNO*

Geek dilettante habitant une belle et grande propriété sur la Côte d’améthyste

  • http://www.youtube.com/watch?v=x2xuSHdjZ00&feature=player_embedded

    #spanishrevolution

    Le problème des détournements de pubs, c’est que ça reste généralement de la publicité. Là, je trouve que c’est assez étonnant, sans doute parce que la pub d’origine est déjà une publicité indirecte (la marque vend son image en faisant la promotion non de ses produits, mais de valeurs humanistes grâce à des personnalités qui ont en commun qu’aucune n’a jamais utilisé d’iPod de son vivant). Et du coup, il y a une récupération du message, mais sans changer le sens de la publicité : ça n’est pas du tout une parodie. La pub d’origine et le détournement disent finalement la même chose, en faisant la promotion des mêmes valeurs humanistes (alors qu’habituellement, un détournement de pub détourne le sens de la pub).

    On a donc le même effet de pathos assumé de la pub, utilisé dans le détournement. Là où ça devient assez troublant, c’est que ça fait alors passer l’idée que le détournement (qui vante une action collective) est plus « honnête », ou légitime, que la publicité d’origine (qui vend une marque). Et le pathos marchandisé de la publicité d’origine, qu’on peut facilement trouver odieux, devient une recherche d’émotion légitimée par le détournement.

    (Enfin bref, je me comprends.)