Mobilis in mobili : des vies « en mobilité » au Sud : les « expats » de l’humanitaire au Timor-Leste et en Haïti
un regard sans concession
par Marie Redon
« Le séisme du 12 janvier a semé encore plus d’ONG,
pour le malheur profond d’Haïti. »
Etudiant de Port-au-Prince, août 2010
Log-Base, siège de la mission des Nations Unies, Port-au-Prince, le26 août 2010 :
« Avez-vous de la monnaie s’il vous plaît ?
Mais qu’est-ce que c’est ?
Un billet de 500 gourdes, je voudrais des petites coupures si vous avez.
« Gourdes », mais qu’est-ce que c’est ?
La monnaie locale.
Ah ! Il y a une monnaie locale ! Non, désolé, nous n’avons que des dollars ».
Je me suis demandé d’où provenaient ces gens ignorant la monnaie en vigueur et attablés dans ce restaurant d’Haïti depuis plus de deux heures pour discuter, précisément, de l’avenir de ce pays : venaient-ils tout juste d’arriver et encore sous le coup du décalage horaire ou bien vivaient-ils dans un autre monde ? Et si oui, lequel ?
je sais pas quel tag mettre...