Monolecte 😷🤬

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Générations futures des césariennes
    http://www.lucperino.com/blogs/cesariennes_obesite.php

    L’épidémie mondiale d’#obésité est donc partiellement due à l’augmentation du nombre d’accouchements par césariennes. Il y a évidemment bien d’autres facteurs de risques, mais celui-ci doit être considéré avec attention, car il est l’un des rares, avec l’augmentation de la consommation de sucres, dont la preuve est désormais établie.

    • La césarienne, comme toute technique intrusive, n’est pas sans danger pour la patiente et sa progéniture. C’est un acte chirurgical qui doit intervenir lorsqu’une nécessité médicale l’impose, ni plus, ni moins. Je ne trouve pas que de m’ouvrir le bide et l’utérus avec un scalpel soit un acte anodin ou une alternative naturelle à l’accouchement pas voie basse.
      Le problème, c’est que le recours quasi systématique à la césarienne se fait rarement dans l’intérêt de la patiente. dans les proportions évoquées, il s’agit au contraire d’une nouvelle violence contre les femmes, du confort du personnel médical, de la rotation plus rapide des plateaux techniques, d’une meilleure productivité de la ponte, avec, à la clé, des tarifications à l’acte plus avantageuses pour l’établissement et l’obstétricien.
      Un peu comme l’explosion des épisiotomies, avec tous les effets secondaires pour la femme ou la standardisation des accouchements médicalisés et l’interdiction financière des accouchements à la maison.

      La femme est rarement au cœur des préoccupations de l’industrie obstétrique actuelle !

    • @mad_meg, ce n’est pas parce que des injonctions religieuses ont dit ça que ce n’est pas vrai. Souvent les trucs religieux viennent d’une description d’une réalité, qui est transformé en injonction pour faire croire que c’est une entité divine qui l’a imposé. Ici, ça fait mal de sortir un enfant par voie basse, on transforme ça en « tu DOIS accoucher dans la douleur ».

      Alors ensuite c’est une réalité qui peut être transformé car l’humain modifie son environnement, mais cela peut aussi avoir des conséquences négatives. Et qui parfois sont encore plus négatives que ce qu’on pensait corriger au départ (sans que ce soit toujours le cas, cela arrive très souvent).

      C’est peut-être le cas avec la césarienne qui ne devrait être utilisée qu’en tout dernier recours. Mais c’est aussi le cas avec la péridurale.

      En effet, sans dire que la douleur est prévue exprès (par Dieu haha), elle a pourtant un effet notoire sur la puissance avec laquelle la femme pousse et extrait l’enfant de son bassin. Or la péridurale, sans empêcher complètement cela, le freine énormément. Par enchaînement, les humains ont donc trouvé comme solution de donner un autre traitement en même temps qui provoque des contractions forcées et plus violentes. La conséquence de tout cela, c’est que désormais pour les accouchements sous péridurale, il y a statistiquement énormément plus d’aide extérieur à « l’extraction » (avec des spatules par exemple) par les médecins, et énormément plus d’épisiotomies, qui est loin d’être une coupure anodine.

      Alors je ne dis pas qu’un jour prochain, peut-être, on trouvera encore autre chose, qui réduira les douleurs SANS empêcher de pousser soi-même. C’est possible et ce serait très bien.

      Mais en attendant, ni la césarienne ni la péridurale ne sont des solutions super-cool-géniales.

    • Question #obésité, on a pas encore fait de tests sur l’impact des doses d’hormones que les femmes se bouffent toute leur vie.
      Entre contraception courante, pilule du lendemain, RU pour avorter, hormones pour passer la ménopause, si vous n’avez pas encore perdu vos dents et ne prenez pas 20 kilos ben… vous avez de la chance.

    • Quant à l’explication physiologique, elle commence à être également bien comprise. L’accouchement par césarienne empêche le nouveau-né d’avoir un contact initial avec la flore de la muqueuse de la filière pelvi-génitale de sa mère (microbiote vaginal). Ce premier contact a d’importantes répercussions sur la constitution de la flore intestinale initiale du nourrisson. Nous savons par ailleurs que le déséquilibre de cette flore, notamment l’inversion du rapport firmicutes/bactéroïdètes est une cause importante d’obésité.

      Si l’hypothèse scientifique est avérée, elle est à classer parmi les trucs les phénomènes les plus bizarres que je connaisse parmi la collection des improbables relations de cause à effet...

      Mais au fond cela pourrait converger vers ce que dit Didier Raoult au delà de la « porosité » inter-espèces de la génétique, sur l’influence des virus et bactéries qui viennent compléter/infléchir le rôle de notre patrimoine génétique dans la construction et l’évolution de notre corps :

      Avec la révolution génomique, nous vivons les débuts de la biologie. On découvre que l’homme est un écosystème à lui tout seul, un monde dans lequel cohabitent des millions de micro-organismes. Cet écosystème ambulant évolue dans d’autres écosystèmes qu’il modifie et qui le modifient. Tous les êtres vivants passent leur temps à s’échanger des gènes. Pas uniquement par la reproduction, mais aussi par les virus et les bactéries. Le monde du vivant est une immense orgie collective. On sait aujourd’hui que 8 % de l’ADN humain est constitué de vestiges de gènes qui nous ont été transmis par des virus.

      http://www.lepoint.fr/grands-entretiens/et-si-darwin-s-etait-trompe-12-12-2011-1406407_326.php