Monolecte 😷🤬

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Les familles populaires, grandes perdantes des réformes éducatives ? Le cas des fermetures de classes dans les mondes ruraux
    http://www.contretemps.eu/interventions/familles-populaires-grandes-perdantes-réformes-éducatives-cas-fermetures

    Une des principales implications de la restriction et de la concentration des écoles rurales du point de vue des familles – dont on sait que, dans les mondes ruraux contemporains, une proportion importante appartient aux classes populaires5 – est la contrainte quotidienne de scolariser ses enfants dans des établissements parfois très éloignés du domicile. Dès l’#enseignement maternel, il arrive par exemple que le temps de transport école/domicile soit supérieur à quarante minutes pour un aller simple. Si le Conseil Général du terrain étudié - comme sans doute bien d’autres - a tendance à organiser un système de bus public gratuit ou presque pour se rendre dans ces écoles éloignées, il reste que ces transports scolaires sont « coûteux » non seulement pour le département mais aussi pour les familles, que ce soit en termes de fatigue des enfants ou même du point de vue économique (la distance impliquant par exemple souvent l’obligation de recourir à la cantine qui constitue de nouveaux frais pour nombre de familles populaires rencontrées). Sans nul doute, les fermetures de classes ont ainsi des effets contraignants pour les populations rurales qui y sont confrontées. N’étant qu’exceptionnellement associées aux décisions ou même consultées, elles n’ont cependant d’autres choix que d’accepter en actes ce retrait relatif de l’État éducateur des zones rurales les plus isolées. À dire vrai, leurs intérêts sociaux ne sont pas inconnus des acteurs politiques et bureaucratiques portant les réformes de concentration scolaire, ils sont plutôt jugés secondaires et écartés. Un agent de la DSDEN raconte par exemple « on sait bien que certaines familles doivent faire un petit effort sur le trajet, mais c’est un enjeu minime à côté de conserver des écoles à trois quart vide » (3 juin 2013).

    #école #inégalités #ruralité