» [Invité] Les agrégats monétaires, le risque inflationniste et la politique des taux d’intérêt aux USA, par Onubre Einz
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Nous examinons dans ce post une question difficile : quelles sont les relations entre la politique future de la FED et l’état des grands agrégats monétaires (M1 & M2). Cette question reprend sous un autre angle le problème des taux d’intérêt de la FED ; nous avons essayé de montrer que l’administration de la hausse des intérêts des bons du Trésor pouvait être analysée comme un test du marché financier, le risque d’un krach obligataire étant induit par la différence de rémunération entre les obligations publiques et privées émises entre 2008 et 2012 et les obligations qui seraient émises à des taux plus élevés. Nous avons insisté sur le fait que la hausse des taux d’intérêt était strictement indispensable pour gonfler le revenu des ménages, la croissance du PIB manquant encore de dynamisme.
Nous voulons montrer que cette analyse doit être complétée par un examen de l’état des agrégats monétaires M1 et M2, les grands agrégats monétaires étant eux-mêmes impactés par la politique des taux d’intérêt, la rémunération du capital et la situation de l’économie.
Ce papier suppose de faire quelques hypothèses. Nous nous plaçons dans un cadre optimiste laissant penser qu’une « vraie reprise » est en cours. Cette hypothèse est strictement invérifiable à leur actuelle ; la croissance enregistrée est encore dépendante de la dépense fédérale, de la politique de la FED et de l’érosion du dollar. Il sera extrêmement intéressant de mesurer l’impact du ralentissement de la dépense publique au T2 et T-3 2013 sur le PIB dès que les résultats du T-3, publié par le BEA, auront été consolidés. Une croissance du PIB supérieure à 1,5 % en volume serait le signe que les bases d’une croissance endogène à l’économie se sont recréées aux USA.
La publication récente des données du T-3 laisse encore planer le doute. La croissance a été soutenue (+2,8 en rythme annuel) mais les éléments qui ont dopé la croissance sont les stocks – dont la reconstitution est toujours sujette à interprétations divergentes, les exportations (bénéficiant de l’érosion du dollar), les investissements résidentiels (soutenus par la FED), les investissements des administrations subfédérales (donc public) et la consommation des personnes (dans laquelle entre les amortisseurs sociaux en déficit) enfin une baisse des importations (soustraite du PIB). Si l’investissement productif reprend d’une manière peu soutenue, il reste essentiellement un investissement de productivité néfaste jusqu’alors à l’emploi (Lien BEA)....
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