Nidal

“You know what I did? I left troops to take the oil. I took the oil. The only troops I have are taking the oil, they’re protecting the oil. I took over the oil.”

  • Arrêtez les rotatives, c’est un scoop immense : Romain Caillet t’explique que l’anti-impérialisme a « changé de camp ». Al Qaeda et compagnie, c’est pas des méchants : ce sont des Résistants contre l’Impérialisme Iranien. (Donc le double attentat qui a tué des dizaines de Libanais cette semaine, c’est une bonne chose, genre anti-impérialiste, c’est bien ça ?) Beyrouth, 1983-2013
    http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/201113/beyrouth-1983-2013

    Pour les historiens spécialistes du Moyen-Orient contemporain, la date du 18 avril 1983, jour de l’attentat suicide mené par le Hezbollah contre l’Ambassade américaine à Beyrouth, a marqué de façon éclatante l’apparition de la milice chiite libanaise sur la scène internationale, dont elle deviendra par la suite un acteur incontournable. En effectuant un attentat suicide contre l’Ambassade de la nation incarnant le leadership de « l’impérialisme occidental », le Hezbollah suscita un élan de sympathie au sein des peuples arabo-musulmans mais aussi parmi les milieux tiers-mondistes ou d’extrême-gauche.

    Trente ans plus tard, c’est le régime iranien, et son « expansionnisme » dans le monde arabe, qui incarne aujourd’hui la perspective d’une nouvelle menace, voire d’un nouvel « impérialisme », aux yeux d’une grande part des populations sunnites du Moyen-Orient, particulièrement en Irak, au Liban et bien sûr en Syrie. Ainsi, le double attentat suicide perpétré mardi 19 novembre 2013 à l’entrée de l’Ambassade iranienne à Beyrouth – le lieu le plus sécurisé du dispositif sécuritaire du Hezbollah – par l’organisation des Brigades Abdullah Azzam (1) représente, nous semble-t-il, l’aboutissement d’une stratégie de communication politique visant à faire des membres de cette organisation « les protecteurs » des sunnites du Liban.

    Tu n’imagines pas l’immense respect que j’ai pour ceux qui adoptent le même « anti-impérialisme » que le Roi de Jordanie, les princes wahhabites, tous ces braves libérateurs qui font de l’agitation sectaire en dénonçant le « croissant chiite » pour le compte des néoconservateurs.