• Quimper : Le boulanger qui donne ses invendus tous les soirs « LE JOURNAL DU SIÈCLE
    http://lejournaldusiecle.com/2013/11/22/quimper-le-boulanger-qui-donne-ses-invendus-tous-les-soirs

    Étudiants, sans abris… Tous les soirs, ils sont nombreux à attendre devant la boulangerie de José Louiset les invendus qu’il donne à la fermeture de sa boutique.

    José Louiset, boulanger depuis plus de 15 ans dans le centre Quimper, a pensé à donner ses invendus voilà un an et demi, quand il a vu revenir à plusieurs reprises un homme qui fouillait ses poubelles à la fermeture de sa boutique. En ces temps de crise et alors que plus de 8 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, José Louiset ne veut plus voir ça.

    « Jeter des aliments frais, encore bons, ça ne ressemble à rien quand on sait que certains crèvent la dalle… » dit-il.

    Le boulanger a alors décidé de ne plus jeter ses invendus. Désormais, vers 19 h 30, il dépose sur le muret en face de la boulangerie des pains, des sandwiches et des viennoiseries, emballés dans des sacs blancs. « Tout ce qui n’a pas été vendu dans la journée », explique José Louiset, propriétaire des boulangeries "Au bon vieux temps" et du "Fournil du Chapeau rouge".

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    • Peut-être que la boulangerie à Jourdain fait toujours ça, ses pains étaient variés et vraiment délicieux et ça faisait le délice des squatts autour. Je sais par contre qu’ils ne voulaient pas l’ébruiter…

    • Je suppose qu’il y a toujours des circuits de récup qui marchent, comme celui des fins de marchés, ou des puces avant que les services de nettoyage passent. Mais plus encore que les hautes poubelles qui empêchent de reprendre facilement la bouffe non commercialisable (mais mangeable) comme chez certains bio, les coups de cutter dans la viande avec la javel versée dessus, la morale sociale réprouve et interdit de le faire, malgré la nécessité de recyclage des denrées qui se perdent. C’est toute une éducation que nous recevons pour avoir surtout honte de ne pas se plier aux circuits d’argent, de ne pas se comporter comme tout le monde, de ne pas se plier aux normes de décence et d’hygiène collective édictées. Autonomie oui, mais seulement avec agrément (chanter dans le métro) ou subventions d’état (les recycleries).
      Parlerons nous de la liberté qu’il y a à chanter dans la rue et à y faire la manche, à y gagner à peine un smic, à choisir son temps, à recycler ce que personne ne veut acheter. Cet espace mental différent se restreint alors que la misère augmente, et passer une semaine à la rue est une souffrance horrible, mais pourquoi ?
      Attention je ne dis pas que ce soit facile ou normal mais ça l’est encore moins à cause du regard de misérabilisme que nous adoptons systématiquement et dans lequel nous enfermons ceux qui vivent autrement pour moult raisons. Enfant, je me souviens de clodos admirables que tout le monde respectait, adulte certains sont morts dehors, devant chez nous, parce que le voisin (qui travaillait dans une association de charité) avait eu peur de les laisser rentrer dormir dans notre immeuble un jour de grand froid.
      #hypocrisie #générosité #coup_de_gueule