La progressive dégringolade de l’anthropocentrisme et de la téléologie anthropique .
L’anthropocentrisme est une position morale vis a vis de l’environnement, identifié en philosophie, par les personnes mettant au centre de leur intérêt l’humain, au lieu par exemple de la souffrance (pathocentrisme), du social (sociocentrisme) ou des mammifères (zoocentrisme), ou encore des entités comme les espèces ou les écosystèmes (écocentrisme).
Toutes ces positions sont problématiques pour différentes raisons que je vous épargnerai ici (celles et ceux que ça intéresse, peuvent se pencher sur les livres d’éthique environnementale, ou me poser des questions), mais grosso-modo l’anthropocentrisme a une sorte de popularité du sens commun assez forte, il commence a avoir quelques revirement, mais ça reste difficile.
Une autre perspective problématique est la téléologie en biologie, et disons dans les sciences du vivant. Côté scientifique, on a dépassé les idées reçus et ça fait bien longtemps que l’on a accepté (du moins théoriquement) l’humain n’est plus l’aboutissement de l’évolution, et d’une manière générale, que l’évolution n’a pas d’aboutissement prévisible de toute façon. Mais toujours est-il que cette idée a la vie dure, parce qu’elle a été dans le passé soutenus par des scientifiques (qui maintenant ne sont plus reconnus comme tel) et que l’on en trouve toujours quelques uns aujourd’hui pour faire des approximations malheureuses. Je rappelle que l’humain ne descend pas du singe... puisque l’humain fait partie de l’espèce des grand singes sans queue ; que certaines plantes au point de vue génétique sont bien plus complexe que nous, et que si l’on compare en capacité d’adaptation, des bactéries sont biens plus anciennes et étant toujours en vie, on vécu beaucoup plus d’adaptation que notre espèce.
Bref.
Toujours est-il que des scientifiques, proposent aujourd’hui de remettre en question la supériorité entendu de l’espèce humaine dans la chaîne trophique (chaîne alimentaire). Scientifiquement ça constitue un argument contre la téléologie anthropique, moralement ça peu servir (à contré les affirmation qui se prétende basé sur une évidence « naturelle » d’un humain supérieur)... mais c’est limité, description et prescription étant deux choses différentes.
L’étude en question
▻http://www.pnas.org/gca?allch=&submit=Go&gca=pnas%3B1305827110v1
Indique le « type de régime alimentaire » auquel participe les humains, avec des distinctions géographiques. Et il se trouve, pour reprendre leur exemple que nous avons plus ou moins la même place que des anchois.
▻http://www.ird.fr/toute-l-actualite/actualites/communiques-et-dossiers-de-presse/un-nouvel-indice-positionne-l-homme-au-meme-niveau-que-l-anchois-dans-la-chaine-
▻http://wwz.ifremer.fr/institut/Les-ressources-documentaires/Medias/Communiques-de-presse/Niveau-trophique-humain
▻http://www.liberation.fr/sciences/2013/12/04/chaine-alimentaire-l-homme-un-anchois-comme-les-autres_964185
Ça ne signifie pas que ce n’est pas l’espèce humaine qui décime le plus d’espèce vivante, on parle ici bien du régime alimentaire de certains humains, pas de la quantité totale de ce que certains humains tuent.
Pour le faire court, bien que l’orque a un régime plus exclusivement carnivore que le notre (il est donc noté 5.5, la ou nous sommes noté 2.2), il n’en reste pas moins que c’est certainement l’espèce humaine qui tue plus de mammifères que les orques.
Notons par ailleurs, la sortie de la science par l’article pour une proposition politique :
En poursuivant cette étude, il serait possible de convertir la consommation humaine en production primaire requise pour soutenir ses besoins alimentaires. En effet, pour chaque passage à un niveau trophique supérieur, 90 % de l’énergie est perdue. L’augmentation de notre niveau trophique a ainsi des répercussions immédiates sur notre extraction de ressources naturelles dans un monde à capacité limitée. Cette quantification de l’impact de l’augmentation du niveau trophique humain de chaque pays sur l’extraction de ressources naturelles permettrait de mieux comprendre l’impact de notre alimentation sur notre capacité future à nourrir les 9 milliards d’êtres humains en 2050.
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