• Sebastiao Salgado, liaisons dangereuses - Le Monde
    http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2013/12/06/salgado-liaisons-dangereuses_3526555_3208.html

    Pourtant, le projet fait aussi grincer des dents. Car le photographe est sponsorisé par le groupe privé brésilien Vale, deuxième entreprise minière du monde. « Sebastiao Salgado vient de la même région que le groupe, il sait à quel point nous inscrivons notre démarche dans le développement durable, explique Nadine Blaser, responsable de la communication et du sponsoring de Vale International SA, à Saint-Prex, en Suisse. Son travail consiste à alerter le grand public sur le besoin de préservation de la planète, et correspond parfaitement à notre positionnement. »

    L’entreprise a payé les voyages du photographe durant quatre années – sur les huit qu’a duré le projet – et financé certaines expositions en fonction des intérêts locaux du groupe (Londres et Toronto en 2013, Singapour et Shanghaï en 2014). Le montant total de l’engagement n’est pas divulgué. Tout juste connaît-on le coût de deux expositions organisées en grande pompe à Rio de Janeiro et Sao Paulo en 2013 : 2 382 350 reals (740 000 euros). Une somme importante à laquelle il faut ajouter le coût des voyages – que le journal Brasil Economico évalue à 1 million d’euros. Un chiffre ni confirmé ni démenti par le géant brésilien.

    Sebastiao Salgado ne voit, lui, aucune contradiction à financer un projet environnemental par une industrie qui épuise le sous-sol terrestre. « L’industrie minière n’est pas un problème, assure-t-il. Au Brésil, la plus grande pollution, c’est le pétrole, et surtout l’agriculture, qui est fatale pour la forêt. Alors que la mine est localisée. » Et puis, « sans l’industrie minière, il n’y a pas de voiture, pas de train », ajoute-t-il.

    Dans « Le Monde diplomatique » : Révolte globale contre un géant minier, par Phillippe Revelli (octobre 2010)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2010/10/REVELLI/19743

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