• Tiré du #livre : « #Récits d’#exils », éd. Le Chant des Rues, 2011.
    C’est un ensemble de témoignages de réfugiés vivant en Belgique et récoltés par un médecin, Elisabeth Brewaeys
    –-> malheureusement, je n’arrive à trouver aucune référence de ce livre sur le net. Je l’ai acheté à Bruxelles dans les locaux d’une ONG.

    Extrait :

    « J’ai dû quitter mon pays (le Burundi). C’était en 1996. Mais je ne suis pas venu directement en France, j’ai été au Rwanda, le pays voisin. C’est bien, car j’y avais fait mes études, j’y avais des amis et ma propre femme est rwandaise. C’était dans l’espoir de pouvoir retourner bientôt chez nous, quand les dictateurs seraient à nouveau renversés. Je me suis trompé, car le Burundi s’est acoquiné avec le pouvoir rwandais, qui venait de renverser le pouvoir des Hutus. Ils ont exigé mon extradition, je devais retourner au Burundi. C’était en 1999. Je me suis alors réfugié en Ouganda, où je suis resté trois mois, le temps de demander l’asile politique en France. Je suis venu tout de suite, car j’avais gardé des liens et des amitiés dans ce pays » (p.13)

    –-> cela montre bien que le premier réflexe des réfugiés est de s’installer dans les pays voisins, pour espérer un retour dans son pays, et puis, si cela ne marche pas... on va loin. Et le loin est souvent où on a des liens...
    C’est un extrait assez emblématique selon moi.

    #réfugié #asile #parcours_migratoire #itinéraires_migratoires #migration

    cc @reka