Sabine Blanc

Pfff, LEGO, hacker, sécurité, etc.

    • Intéressant mais l’auteur ne revendique même pas (du moins explicitement) un abaissement de la durée du droit d’auteur qui me semble bien trop longue, notamment dans l’#UE et aux États-Unis d’Amérique avec 70 ans après le décès de l’auteur contre 50 au Canada. Ne serait-il pas mieux d’(imaginer qu’une œuvre tombe dans le domaine publique 70 ans après sa publication et s’il l’auteur est encore vivant, dès son décès ? Certes, les ayants droits perdent rapidement leur pouvoir mais bon, l’impact financier me parait bien mineur car rares sont les ouvrages « s’arrachant » autant après une telle période. De plus, à l’aire du livre électronique, cela perd encore plus de son intérêt.

    • De quoi ce triomphe est-il le nom ? Sherlock a toujours été populaire et toujours été adapté (avec Dracula, il tient la tête des classements des adaptations au cinéma, et il faudrait compter les autres : livres pour enfants, théâtre, suites, etc.). Ce succès est bien sûr facilité par le passage au domaine public... Mais on parle ici du passage au domaine public des personnages, de la marque, pas tant des livres et de leur contenu (voilà longtemps que les adaptations de Conan Doyle n’ont plus rien à voir avec les livres originels). Pour le dire autrement, l’enjeu est plus dans Kindle Worlds (cette plateforme ouverte pour le développement de fan fiction par Kindle) que dans Gluejar (ce site qui invite les gens à payer des auteurs et éditeurs pour qu’ils abandonnent leurs droits sur des contenus et les élèvent au domaine public), elle est plus dans l’appropriation culturelle que la libération du contenu. L’enjeu est plus de libérer des univers culturels à l’appropriation (star wars, Harry Potter...) que de libérer les contenus (tel épisode de Star Wars, tel livre d’Harry Potter). Au final, ce n’est peut-être pas tant le triomphe du domaine public que cela. Sherlock, c’est une revisitation du mythe, avec des équipes de scénaristes, un merchandising, un marketing et une maîtrise sans comparaison des industries culturelles et des médias pour en faire un produit global, mondial qui plaira à tout le monde. De Sherlock, on ne garde que le mythe, les archétypes... Si les personnages s’appelaient autrement cela ne changerait pas grand chose à la série elle-même, elle serait juste moins identifiable par tous (sur ces sujet d’industrialisation et de mondialisation de la culture, je vous renvoie à l’excellent Mainstream de Frédéric Martel).