odilon

artiste aux mains pleines de doigts - visionscarto.net - Autrice de Bouts de bois (La Découverte)

  • L’institutrice qui savait écrire… mais plus lire | Passeur de sciences
    http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2014/01/09/cerveau-institutrice-qui-savait-ecrire-mais-plus-lire

    Racontée le 7 janvier dans la revue Neurology, son histoire commence un jeudi d’octobre 2012, en classe, devant ses jeunes élèves de maternelle. Comme tous les matins, l’enseignante doit faire l’appel. Mais à sa grande surprise, la liste de présence dont elle se sert tous les jours est couverte de signes mystérieux auxquels elle ne comprend goutte. Ainsi qu’elle se le rappelle, la feuille « aurait pu aussi bien être couverte de hiéroglyphes ». Les notes qu’elle a préparées pour faire sa classe s’avèrent elles aussi incompréhensibles...

    M. P. croit d’abord que la zone lésée s’est juste remise à zéro et qu’avec les outils qu’elle connaît bien, elle va pouvoir réapprendre à lire. Et elle ne veut pas laisser sa passion pour les mots écrits s’envoler sans se battre. Mais la porte est fermée et pour de bon : M. P. ne peut pas faire du « b-a ba », tout simplement parce qu’elle ne « voit » ni les « b », ni les « a ». Le message que ses yeux lui envoient à la vue des lettres arrive bien à son cerveau mais il ne passe pas la douane des mots. Toutefois, M. P. est tenace. Elle s’aperçoit qu’un autre sens que la vue peut venir à sa rescousse et c’est probablement ce qui fait la beauté de son cas, si l’on met de côté l’ironie cruelle qu’il y a à voir une spécialiste de l’apprentissage de la lecture frappée d’#alexie.

    #AVC #langage #lecture

    • Ca me rappelle ce texte de François Matheron :
      L’homme qui ne savait plus écrire
      http://www.cairn.info/revue-multitudes-2007-2-page-121.htm

      Un jour de novembre 2005, c’était un samedi, je me souviens très bien, ma vie a changé, radicalement. Je ne sais pas comment définir ce moment, par commodité on peut appeler cela l’accident. L’accident donc, a de multiples facettes mais c’est d’abord une révolution, un retour au point de départ de mon rapport au langage. Dans la mesure où j’ai encore beaucoup de mal à conjuguer les verbes, mon récit sera surtout écrit au présent.