• La NSA récupère des millions de SMS dans le monde
    http://www.lemonde.fr/technologies/article/2014/01/16/la-nsa-recupere-des-millions-de-sms-dans-le-monde_4349641_651865.html

    Le programme de la NSA sur les SMS, qui a pour nom de code « Dishfire », récupère « à peu près tout ce qu’il peut », selon des documents du GCHQ, le pendant britannique de la NSA, cités par le Guardian, plutôt que de se cantonner aux communications de personnes faisant l’objet d’une surveillance. Le quotidien indique s’appuyer aussi sur un document de la NSA datant de 2011, sous-titré « Les SMS : une mine d’or à exploiter » révélant que le programme a permis de collecter en moyenne 194 millions textos par jour en avril cette année-là.

    La NSA se sert de cette base de données pour en extraire des renseignements sur les projets de voyages, les contacts, les transactions financières des détenteurs de téléphones portables, y compris les individus qui ne sont soupçonnés d’aucune activité illégale, selon le journal. Le programme consiste à recueillir et à analyser des messages automatiques tels que ceux signalant les appels en absence ou les frais de « roaming » à l’étranger, ainsi que les textos envoyés par les banques.

    EN TOUTE LÉGALITÉ
    Selon le quotidien, l’agence britannique GCHQ a utilisé ce programme pour chercher des « métadonnées » – informations relatives à ces SMS mais pas leur contenu lui-même – concernant des communications de personnes se trouvant au Royaume-Uni. Le GCHQ a affirmé que ses activités se faisaient en toute légalité. « L’ensemble du travail du GCHQ est mené en accord avec le strict cadre de la loi et de nos règles qui garantit que nos activités sont autorisées, nécessaires et proportionnées, et qu’il y a une rigoureuse supervision », a indiqué l’agence dans un communiqué.

    La NSA a, de son côté, également assuré qu’elle respectait le cadre légal : « Dishfire est un système qui gère et collecte des données SMS récupérées légalement ». « La NSA travaille activement à expurger les données superflues [concernant les citoyens américains], ainsi que celles des innocents citoyens étrangers aussi tôt que possible dans le processus » de collecte, se défend l’agence américaine dans un communiqué.

    En toute légalité, comme d’habitude, car la loi de dit rien sur les SMS. Pas de loi, pas de chocolat…