L’agro-industrie privilégie la production de masse, intensive, de mauvaise qualité. L’info-industrie favorise les nouvelles courtes, mal -ficelées, réchauffées à un rythme effréné. La mal-bouffe nuit à la santé, la mal-information encrasse les esprits. La mal-bouffe pollue l’environnement, la mal-information corrompt la démocratie. L’agro-industrie stérilise les terres, l’info-industrie assèche les cerveaux des journalistes... et de ceux qui les lisent et les écoutent.
Il est grand temps de créer des AMIP (Associations pour le Maintien de l’Information Progressiste) chargées de produire une information « biologique », sans aucune trace de libéralisme ni de publicité, sans collusion ni connivence, fabriquée par des journalistes professionnels élevés en liberté, entièrement nourris à l’investigation, attentifs à la maturation complète de leurs enquêtes. Cette information certifiée « Label rouge-vert » a, bien-sûr, un prix, il ne viendrait pas à l’esprit d’exiger la gratuité des carottes à un agriculteur, fût-il membre d’une AMAP.